Alors que de nombreux médias nous mettent en garde contre l’arrivée imminente du tristement célèbre variant Delta, j’ai décidé d’aller à l’encontre de la tendance et de rester optimiste.

Lorsque la fin des restrictions a été annoncée en France, tout semblait soudainement plus beau, tout le monde semblait soudainement plus heureux. Alors que j’aurais voulu que cette euphorie continue de planer encore et encore, celle-ci est aujourd’hui entachée. Depuis quelques semaines, on nous cesse de nous rabâcher les oreilles avec le tristement célèbre variant Delta. Il est beaucoup plus contagieux, crient certains. Il est arrivé en Europe, nous rappellent les autres. Malgré les actualités parfois affligeantes – tantôt l’Australie se reconfine, tantôt la Tunisie impose de nouvelles règles d’entrée pour les voyageurs vaccinés -, j’ai décidé de rester optimiste en ce début de mois de juillet. Et je vous dis pourquoi.

La campagne de vaccination avance

Le 29 juin dernier, la France a franchi la barre de la moitié de sa population vaccinée, avec au moins une dose de vaccin administrée. Et selon les derniers chiffres de Santé Publique France, la France réalise, en moyenne, 606 000 injections par jour, une tendance qui se maintient depuis mi-juin.

Certes, nous sommes encore loin de l’immunité collective. Selon Simon Cauchemez, responsable du laboratoire de modélisation mathématique des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur, « pour un variant ayant une transmissibilité similaire au variant britannique, on estime qu’il faudrait vacciner 90 % des adultes dans l’hypothèse où seule cette population est ciblée. » Cependant, pour atteindre l’immunité collective, il ne suffit pas seulement de vacciner beaucoup de citoyens, mais de s’assurer que les vaccins sont bien distribués sur le territoire national ainsi que dans les différentes populations. Ainsi, avec l’ouverture de la vaccination aux 12-18 ans depuis le 15 juin dernier, la circulation du virus pourrait vraiment être réduite.

« Si l’effort consenti est bien réparti entre les populations, selon nos modèles, une couverture vaccinale de 70 % chez les jeunes et les jeunes adultes pourrait alors être suffisante [pour atteindre l’immunité collective]. »

Simon Cauchemez, Responsable du laboratoire de modélisation mathématique des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur

À la lumière de ses informations, le concept d’immunité collective n’est donc plus aussi nébuleux qu’il pouvait le sembler au départ. D’ailleurs, récemment, Malte annonçait être le premier pays européen à atteindre cette dite immunité. Il semblerait donc que ce concept ne soit pas seulement une utopie, mais bel et bien une évidence vers laquelle la société se dirige.

Les compagnies aériennes étoffent leurs programmes de vols

Malgré le taux d’incidence à la hausse dans certaines régions du monde, les annonces des compagnies aériennes visant à promouvoir leurs nouveaux programmes de vols étoffés se succèdent. Récemment, Air France annonçait qu’elle augmentait son offre de vols vers près de 200 destinations dans le monde. Avant elle, Lufthansa faisait de même. Les compagnies aériennes font bel et bien face à une demande de plus en plus élevée.

Air France

Et il n’y a pas que les compagnies aériennes qui font face à une demande accrue. Les constructeurs aéronautiques reçoivent de plus en plus de demandes de leurs clients. Selon Guillaume Faury, le PDG d’Airbus, il y a une tendance à la hausse dans les sièges d’avion en classe affaires commandés. Selon lui, lorsque le trafic aérien atteindra les mêmes niveaux qu’avant la crise, il y aura même une demande accrue pour les voyages d’affaires. Une opinion des plus optimistes.

Le gouvernement se prépare à l’afflux de vacanciers sur les côtes

Enfin, en France, la situation sanitaire s’améliore de plus en plus. Ce n’est pas un secret pour personne. Cette baisse du taux d’incidence coïncide d’ailleurs avec la hausse des réservations de vacances. Selon une étude récemment réalisée par Ipsos, deux Français sur trois prévoient de partir en vacances cet été et, parmi ceux-ci, plus de la moitié resteront en France cette année. Il faudra donc s’armer de patience, car il risque d’y avoir beaucoup de voitures sur l’Autoroute du Soleil lors des semaines les plus chaudes à venir. Ou sur le ferry en direction de la Corse. En effet, les professionnels du tourisme sur l’Île de Beauté s’attendent à un été record. Oui, vous avez bien lu. Record.

La Corse, en France

Depuis l’arrivée du pass sanitaire en France au début du mois de juin, l’engouement pour la Corse n’a cessé de croitre. Le taux de réservation oscille déjà entre 58 % pour juillet et 71 % pour le mois d’août. « Des niveaux presque comparables à ceux de 2019 », a rappelé Alain Venturi, le président de la Fédération corse de l’hôtellerie de plein air. Et puisque la tendance actuelle est aux voyages réservés à la dernière minute, ces chiffres ne feront que grimper dans les semaines à venir.

La Corse va-t-elle battre son record de 5,58 millions de passagers en 2018 ? Les mois à venir nous le diront, quoique tout porte à indiquer que ce sera peut-être le cas. Variant Delta ou pas, les Français sont en quête de plages de sable blanc, d’eau azur et d’un climat des plus cléments.

Auteur

Membre de la rédaction depuis janvier 2020, Vicky Moreau est aujourd'hui directrice des contenus. Originaire de Montréal, mais ayant vécu en France et en Belgique pendant de nombreuses années, la francophonie et les voyages n'ont plus aucun secret pour elle.

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  • Oui, vous avez bien raison de rester optimiste. Cette pandémie rend fou, gageons que la situation économique très inquiétante pour le coup, va ramener un peu de raison et relancer enfin la machine.

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