Les émissions de CO₂ sont un spectacle inquiétant dans ce monde depuis des années. Grâce aux énergies renouvelables et à la mobilité électrique, le premier avion de passagers électrique devrait également bientôt décoller.
38 ans se sont écoulés entre les deux plus grandes révolutions de l’aviation moderne : la mise en service du Boeing 747 en 1969 et le premier vol passager de l’Airbus A380, exploité par Singapore Airlines. Aujourd’hui, ces deux géants disent adieu au ciel et font de la place pour l’avenir. Comme le rapporte aero.de, cela pourrait se produire plus rapidement que prévu.
Boeing et Airbus ne sont pas de la partie
Le plus grand défi dans le développement des moteurs électriques pour les avions est le stockage de l’électricité produite. Les batteries rendraient les avions considérablement plus lourds. Cela signifie que le fuselage devra être complètement redessiné et adapté au nouveau système d’entraînement.
Le fondateur d’Air Lease Corporation, Steve Udvar-Hazy, espère que le développement d’un tel moteur ne se fera pas avec Boeing ou Airbus, mais avec un nouveau venu.
« Je cherche des fauteurs de troubles avec de nouveaux concepts auxquels les fabricants peuvent ensuite s’attacher. Dans l’industrie automobile, il a également fallu le nouveau venu Tesla pour changer le point de vue des grands constructeurs automobiles sur l’électrotechnologie. »
Steve Udvar-Hazy, fondateur d’Air Lease Corporation
La compagnie aérienne low cost easyJet prévoit d’ailleurs de lancer un avion à propulsion électrique rechargeable avec la start-up californienne Wright Eletric d’ici 2030, comme l’a rapporté Inside Digital.
Des essais au sol avec le prototype d’avion électrique Wright 1 prévu doivent être effectués dès 2021 en coopération avec BAE Systems. Le concept prévoit un entraînement électrique de 1,5 mégawatt avec un onduleur de trois kilovolts intégré. Comme le montre le modèle, douze moteurs électriques doivent être installés dans les ailes.
Les compagnies aériennes se préoccupent de plus en plus de l’environnement
La crise sanitaire a frappé de plein fouet l’industrie aéronautique. Plusieurs compagnies aériennes ont dû recourir à des aides d’État, telles qu’Air France, Lufthansa, KLM et SWISS. Mais les montants de plusieurs millions d’euros ont été soumis à certaines conditions, malgré leur nécessité. L’empreinte écologique est au premier rang des préoccupations.
Pour devenir plus respectueuses du climat, Air France s’est engagée à réduire les émissions de CO₂ sur ses vols intérieurs à 50 % d’ici 2024 et Lufthansa s’est engagée à renouveler sa flotte en achetant des modèles à faible consommation de carburant.
Après que le plus gros acheteur de l’Airbus A380 Emirates ait considérablement réduit sa commande, Airbus a annoncé la fin de cette série un an plus tôt que prévu. Le dernier A380 sortira de la chaîne de production à la fin de 2021. En raison des coûts énormes et de la forte production de CO₂ du Boeing 747 et de l’A380, les compagnies aériennes se tournent vers les bimoteurs tels que le Boeing 787 ou l’Airbus A350, qui est considéré comme un remplacement de l’A380.
Le développement d’avions à propulsion électrique en bref
Les ambitions d’easyJet semblent audacieuses, compte tenu du temps qui s’est écoulé entre le développement du Boeing 747 et celui de l’Airbus A380. Il a fallu des décennies aux ingénieurs pour concevoir l’extension du pont supérieur. Un avion purement électrique nécessite une refonte fondamentale du fuselage – il faudrait concevoir un tout nouveau type d’avion, ainsi qu’un nouveau modèle de propulsion. Est-ce qu’une nouvelle entreprise arrivera à développer cette technologie ?
