Le prix des billets d’avion est en hausse, nul ne peut le contester. Mais quelles sont les destinations les plus touchées par l’inflation ?
Les voyages reprennent et avec la reprise, l’inflation. Dans un classement réalisé par MisterFly, distributeur en ligne de billets d’avion, pour le média spécialisé l’Echo Touristique, il a été révélé que le prix des billets d’avion aurait bondi de 28 % en septembre. Bien que représentant une moyenne, ce bond tarifaire, versus l’année de référence de 2019, est à géométrie variable en fonction des destinations. Certains pays voient leurs prix exploser. Tour d’horizon.
Une hausse allant jusqu’à 57 %
Comme de plus en plus de pays asiatiques annoncent la levée de toutes conditions d’entrée après plus de deux ans de strictes restrictions — on pense notamment au Japon et à Taïwan —, nombreux sont les voyageurs en quête d’exotisme à se ruer sur les réservations pour les mois à venir. Cette demande accrue impacte bien entendu le prix. Ainsi, en septembre, le prix des billets d’avion vers la Thaïlande a connu une hausse de plus de 57 % en septembre, soit de 332 euros à 882 euros. Une augmentation qui ne passe pas inaperçue.
Le deuxième marché connaissant une nette augmentation est les États-Unis, avec une hausse de 49 % sur le prix des billets d’avion, où de surcroît la parité euro-dollar pénalise le pouvoir d’achat des Européens. Et pour quelques-unes des destinations les plus appréciées des Français, telles que l’île Maurice, Dubaï et la Réunion, il faut compter 140 à 200 euros de plus qu’en 2019, par billet.
Voici le classement des destinations vers lesquelles les billets d’avion sont plus chers :
- Thaïlande (+57 %)
- États-Unis (+49 %)
- Guadeloupe (+27 %)
- Île Maurice (+27 %)
- Italie (+26 %)
- Dubaï (+26 %)
- Algérie (+24 %)
- La Réunion (+19 %)
- La Martinique (+19 %)
- Espagne (+15 %)
- Tunisie (+15 %)
- Grèce (+15 %)
- Maroc (+13 %)
- Canada (+4 %)
- Portugal (+3 %)
Une explosion des prix due à plusieurs facteurs
Bien entendu, ces hausses des prix n’interviennent pas hors d’un contexte propice à l’inflation. La reprise quasi-normale de l’activité aérienne depuis le ralentissement de la pandémie et la suppression des mesures sanitaires, ainsi que la guerre en Ukraine et la hausse du prix du baril en sont des causes facilement identifiables. La charge carburant peut représenter jusqu’à 45 % du prix d’un billet sur les longs courriers et un peu moins pour les moyen-courriers.
En juillet dernier, Air France a notamment introduit de nouvelles surcharges. Sur le réseau court-courrier, le montant de la surcharge varie entre 50 et 150 euros de plus, alors que sur les vols moyen-courriers, les surcharges peuvent parfois atteindre jusqu’à 300 euros.
La hausse du prix des billets d’avion, en bref
Depuis la reprise des voyages suivant la réouverture des frontières et la hausse du prix du baril, le prix des billets d’avion n’a cessé d’augmenter, pour atteindre de nouveaux sommets parfois vertigineux. Est-ce la fin du prix des billets d’avion à deux chiffres ? Seul l’avenir nous le dira. Mais pour le moment, il n’augure rien de bon.