Permis pour visiter les calanques : comment l’obtenir ?

Les calanques de Marseille font partie des attractions touristiques les plus remarquables en France. Connues dans le monde entier, leur préservation du surtourisme est désormais une priorité pour le Parc national des Calanques.

Les calanques de Marseille, leurs eaux turquoise et leurs paysages uniques accueillent pour certaines d’entre elles jusqu’à 2500 visiteurs par jour en haute saison. Un succès à la hauteur de la beauté du décor. Pourtant, cette surfréquentation amène les gestionnaires du Parc national des Calanques à prendre une décision sans précédent. À partir du mois de juin 2022, il faudra être muni d’un permis pour leur accéder. Pas de panique, on vous explique tout.

Depuis quand faut-il obtenir un permis pour visiter les calanques ?

La surfréquentation touristique est un phénomène qui touche de nombreux sites à travers le monde. La France, en tant que destination touristique phare, n’en est pas épargnée. Le Parc national des Calanques fait désormais parti des sites dont la protection doit être renforcée. En effet, le paysage époustouflant qu’offrent les pas moins de 27 calanques continentales et 11 maritimes, accueille environ 3 millions de touristes par an et pour certaines d’entre elles jusqu’à 2500 visiteurs par jour . De quoi faire pâlir d’autres sites.

Ces espaces constituent des trésors renfermant une histoire, mais aussi une faune et une flore remarquables. Les innombrables fossiles que l’on peut y trouver partagent l’histoire de ces calanques qui commence il y a plusieurs centaines de millions d’années – époque de la formation du massif des Alpes. Malheureusement, la surfréquentation des calanques entraîne un phénomène d’érosion très marqué et sur lequel des alertes ont été lancées il y a plusieurs années déjà. Pour être plus précis, sous l’effet des pas répétés des visiteurs, la terre s’effrite et glisse en direction de la plage. Cette dégradation du sol menace directement la pinède, pilier de l’écosystème qu’abritent les calanques. En effet, cela met à la fois à nu les racines des vieux arbres, mais empêche également les nouveaux végétaux de pousser et de se développer.

À ce rythme, un risque de dégradation irréversible du site, de sa biodiversité et de ses paysages est inévitable. Depuis plusieurs années maintenant, les gardiens du Parc national avaient pris la décision d’installer des poteaux censés maintenir les visiteurs sur les sentiers afin de réduire les effets collatéraux. Malheureusement, force est de constater que les résultats obtenus ne sont pas suffisants et pour éviter une fermeture définitive des calanques concernées, la mise en place d’un système de réservation des visites est devenue l’unique option. Un permis d’accès aux calanques vient d’être annoncé à partir du mois de juin 2022. Cette mesure a pour objectif de ralentir l’érosion afin d’amorcer la restauration du milieu naturel, tout en permettant de conserver des opportunités de visite.

Suite à cette décision d’instaurer un permis de visite pour les calanques, le Parc national limite le nombre de visiteurs le 26 juin, le 3 juillet, puis tous les jours du 10 juillet au 21 août 2022.

Quelles calanques nécessitent-elles un permis ?

Ce nouveau permis ne concerne toutefois pas l’ensemble des calanques et le Parc national a eu pour objectif d’adapter dans un premier temps ces mesures aux situations urgentes. Ainsi, seules les calanques de Sugiton et des Pierres tombées, particulièrement touchées par ce phénomène d’érosion, sont pour l’instant concernées par ce permis d’accès aux calanques.

De plus, le front de mer uniquement correspond à la zone dans laquelle l’accès est désormais restreint. Afin de ne pas porter à confusion, des panneaux d’indications seront installés et des agents seront déployés sur l’ensemble du site pour veiller au bon déroulement des visites.

Où et comment obtenir un permis pour visiter les calanques ?

La procédure d’obtention de ces permis de visite des calanques a été pensée en toute simplicité afin de conserver la plus grande flexibilité pour leurs visiteurs. La réservation du permis s’effectue en ligne directement sur le site Internet du Parc national des Calanques. Un email de confirmation avec votre réservation et contenant un QR code, devant être montré aux agents à votre arrivée dans les calanques, vous sera ensuite transmis.

Une réservation donne accès à la calanque de Sugiton et des Pierres Tombées à la journée. En revanche, elle doit être anticipée : les réservations pour le jour de la visite ouvrent à 9 h au J-3 et se clôturent à 18 h au J-1. Autrement dit, il est possible de réserver trois jours avant le jour de sa visite et jusqu’à 18 h la veille du jour de la visite.

Autres détails :

• Il vous est possible de réserver pour un groupe de 5 personnes maximum et les enfants de moins de 3 ans ne sont pas soumis à la réservation.
• Une même personne peut réserver jusqu’à 8 fois pendant la période d’accès sur réservation.
• En cas de fermeture des massifs forestiers en raison du risque incendie, toutes les réservations sont annulées. Vous en serez avertis par email la veille de votre visite, autour de 18 h. En revanche, les réservations annulées ne sont pas reportables.

Pour réserver votre visite, rendez-vous sur la plateforme dédiée à partir du 23 juin à 9 h.

Combien coûte le permis pour visiter les calanques ?

Le permis pour visiter les calanques est entièrement gratuit. Aucune somme n’est nouvellement requise pour accéder à ce patrimoine commun de tous.

Le permis pour visiter les calanques, en bref

Victimes de l’érosion des sols, l’accès aux calanques marseillaises va être renforcé afin de mieux les protéger. Patrimoine remarquable du sud de la France, le Parc national des Calanques accueille chaque année près de 3 millions de visiteurs. Malheureusement, certaines de ces calanques sont mises en danger par leur surfréquentation : c’est le cas des calanques de Sugiton et des Pierres tombées. Pour les préserver, il sera nécessaire dès la fin du mois de juin 2022 de réserver en ligne votre permis de visite des calanques, disponible gratuitement. Espérons que cette nouvelle régulation présentera l’effet escompter à la restauration naturelle de ce patrimoine.

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