Durant les deux années de pandémie passées, cette destination idyllique a été privée de ses touristes du monde entier. Depuis le début de l’année, la courbe de l’activité du tourisme semble aussi s’inverser dans la région, pour le bonheur des professionnels locaux.

Avec la fin des restrictions sanitaires dans le monde, le ciel se dégage en Polynésie et les vols touristiques reprennent peu à peu. Nombre de voyageurs à l’arrivée, taux de remplissage des hôtels… Les chiffres du tourisme sont à la hausse dans la région et tendent peu à peu à retrouver leur niveau d’avant pandémie. Seuls quelques marchés d’Asie et du Pacifique restent encore en attente.

Les aéroports polynésiens sont en grande difficulté face à la reprise du tourisme

Avec plus de 110 000 passagers au mois de mai, le trafic international est revenu à 90 % de son niveau d’avant-crise en Polynésie. Toutefois, et comme dans de nombreux aéroports dans le monde, le manque de personnel entraîne de nombreuses perturbations.

Bora Bora
Bora Bora, Polynésie française

Selon France Info, les plaintes, qui se sont multipliées sur les réseaux sociaux, témoignent de ce chaos : une trop longue attente à l’arrivée, parfois plus de deux heures lorsque deux ou trois vols se posent quasiment en même temps et même 600 passagers en attente un samedi soir du mois de mai. Ces contretemps sont le résultat d’un manque important de personnel, dû aux coupes budgétaires durant la pandémie. Les agents contrôlant les passeports ne seraient pas assez nombreux pour gérer la vingtaine de vols hebdomadaires.

Les vols long-courriers arrivent sur un créneau très court, et il suffit qu’il y ait des perturbations sur un ou deux vols pour que ce créneau soit encore plus court, et que l’on ait donc un afflux important de passagers aux arrivées. Evidemment on essaie de gérer en avance, mais il peut arriver qu’il y ait des encombrements ou un peu plus de passagers dans le circuit arrivée.

Jean-Michel Ratron, directeur général d’ADT

Avec l’arrivée de la haute saison, les vols entre l’Europe et la Polynésie via les États-Unis vont encore se multiplier. Par exemple et comme l’affirme France Info, pour se rendre à Paris et inversement, Air France assure cinq vols hebdomadaires. De plus, une nouvelle route va être ouverte entre Tahiti et les États-Unis. Ainsi, dès octobre 2022, deux vols hebdomadaires directs vers Seattle seront assurés par Air Tahiti Nui. Toutefois, sans de réelles mesures de recrutement, la situation pourrait ne faire qu’empirer dans les aéroports polynésiens.

La destination paradisiaque recommence à attirer les touristes du monde entier

Comme l’annonce Tahiti Infos, depuis le début de l’année 2022 et notamment grâce au ralentissement de la pandémie, les chiffres du tourisme en Polynésie reprennent de manière très encourageante. Ces chiffres ne peuvent que remettre des sourires sur les visages des Polynésiens.

Papeete, Tahiti
Tahiti, Polynésie française

En effet, ces deux dernières années ont été une véritable hécatombe pour les professionnels du tourisme. Alors qu’on dénombrait 17,5 millions de visiteurs en 2019, ces derniers n’étaient plus que 700 000 en 2021. Une chose est sûre, le désir de voyager reprend le dessus. En janvier 2022, 72 % des touristes français avaient déjà réservé un billet par rapport à la même période en 2019 et le taux de remplissage moyen des hôtels est de 70 % d’ici la fin de l’année. On imagine que la tendance devrait continuer ainsi avec l’allègement continu des restrictions.

La reprise du tourisme en Polynésie, en bref

La fin des restrictions sanitaires se traduit par une reprise encourageante du tourisme en Polynésie. Les chiffres des touristes à l’arrivée depuis début 2022 se rapprochent de ceux de l’avant-pandémie et le taux de fréquentation des hôtels le montre bien. Toutefois, le manque de personnel dans les aéroports – dû aux licenciements opérés durant la pandémie – engrange des encombrements et des files d’attente de plusieurs heures à l’arrivée. Avec la reprise croissante du tourisme dans la région, il va de soi que les aéroports vont avoir besoin de recruter massivement afin de ne pas laisser la situation s’empirer.

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Auteur

Membre de la rédaction depuis avril 2022, Albane Deglise évolue chez suitespot en tant que rédactrice de contenu. Originaire de Paris, elle a étudié à Grenoble et à Constance en Allemagne, ce qui lui a rapidement inculqué le goût de la découverte d'autres horizons et des voyages.

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