La colère des personnels du secteur de l’aérien ne diminue pas. Après s’être mis en grève ce jeudi 10 juin, les syndicats ouvrent la voie à de possibles grèves supplémentaires en juillet.
Alors que les vacances d’été approchent et que les flux de passagers dans les aéroports grandissent à vue d’œil, les personnels des aéroports veulent se faire entendre. Face à la situation critique causée par les plans de départ durant la crise Covid, les syndicats réclament une augmentation des salaires de 300 euros par mois pour toute la branche. La direction, quant à elle, s’arrête sur une hausse de 0,5 %. Jugée largement insuffisante par les salariés, l’intersyndicale des personnels des aéroports parisiens annonce vouloir élargir le mouvement début juillet.
Les départs en vacances sous la menace des grèves
L’intersyndicale des aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly a déjà appelé le personnel aérien à se mettre en grève jeudi 9 juin afin de réclamer une augmentation des salaires. Alors qu’un millier de salariés s’était mobilisé, de nombreux vols avaient ainsi été retardés, voire supprimés. Bien que la direction d’ADP ait annoncé des négociations salariales pour ce mardi 14 juin, les revendications divergent : les salariés réclament une hausse de 300 euros par mois sur l’ensemble de la branche, tandis que le patronat propose une hausse de 0,5 % des salaires. Le mécontentement des syndicats représentants (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD) se fait savoir.
Réunis lors d’une Assemblée générale le vendredi 10 juin, les représentants des salariés appellent désormais à élargir et prolonger le mouvement. Comme l’annonce le journal Les Echos, ces derniers ont fait allusion à de possibles mouvements de grève au 1ᵉʳ juillet prochain alors que les vacances scolaires s’entameront doucement. De son côté, une porte-parole du gestionnaire ADP a dit ne pas être au courant d’un nouvel appel à la grève. Affaire à suivre…
Des revendications dans le sillon des dégâts de la pandémie
Ces difficultés grandissantes dans les aéroports, motivant les revendications pour de meilleures conditions salariales des employés, sont directement dues à la pandémie. Alors que le trafic aérien avait largement chuté ces deux dernières années, la disparition progressive des restrictions sanitaires et la reprise du tourisme favorisent l’arrivée de flux importants de voyageurs dans les aéroports alors même que le taux d’emplois dans ces structures est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant crise sanitaire. Le manque de salarié entraîne ainsi de nombreux problèmes de gestion, comme cela a été le cas, par exemple, à Amsterdam Schiphol, Paris ou encore en Polynésie ces dernières semaines. Les files d’attente s’allongent, les vols sont retardés… Et passagers comme employés sont agacés !
La menace de grève dans le secteur aérien, en bref
Suite au mouvement de grève entamé jeudi 9 juin dans les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, les syndicats représentants des salariés de l’aérien appellent à poursuivre le mouvement à l’approche des vacances d’été, début juillet. Les revendications des salariés de voir augmenter leurs salaires de 300 euros par mois ne coïncident pas avec celle de la direction d’ADP qui propose à son tour une hausse des salaires de 0,5 %. On espère qu’une entente finira rapidement par être trouvée et que la situation ne va pas s’envenimer juste à temps pour les vacances d’été…
