L’IATA s’oppose à l’idée de laisser un siège libre entre les passagers afin de respecter la distanciation physique dans les avions et recommande plutôt de rendre le port de masques obligatoires, compte tenu des coûts importants que cela représenterait pour les compagnies aériennes et les passagers.

L’Association internationale du transport aérien (IATA) s’est prononcée contre le fait de laisser un siège libre entre les passagers et recommande plutôt que les passagers et les membres d’équipage portent des masques de protection à bord. Cela devrait contribuer à maintenir les coûts au minimum pour les compagnies aériennes.

Réduire les risques et les coûts pour la santé

Le 5 mai dernier, l’IATA a publié une déclaration officielle sur l’état du trafic aérien, expliquant pourquoi la distanciation physique à bord des avions n’est pas nécessaire.

« Il est prouvé que le risque de transmission à bord des avions est faible. Le port de masques de protection par les passagers et l’équipage réduira le risque déjà faible et évitera les augmentations de coûts dramatiques qu’entraîneraient les mesures de distanciation physique à bord », a déclaré l’IATA.

Bloquer certains sièges limiterait considérablement le nombre de billets qu’une compagnie aérienne pourrait vendre, ce qui réduirait encore davantage les marges bénéficiaires déjà faibles. Par conséquent, le port obligatoire du masque permettrait aux compagnies aériennes de vendre plus de billets et de remplir plus rapidement leurs coffres.

Le prix des billets pourrait augmenter de 54 %

En volant avec sièges volontairement inoccupés, les compagnies aériennes seraient contraintes de vendre des billets d’avion nettement plus chers.

« Les tarifs aériens risqueraient d’augmenter entre 43 et 54 % pour atteindre le seuil de rentabilité », pense l’IATA.

L’IATA propose plutôt d’autres mesures afin que tout le monde à bord se sente en sécurité lorsque le trafic aérien commercial reprendra, dont le port obligatoire du masque par tous les passagers et le personnel de cabine.

Passagers dans un avion

D’ailleurs, elle suggère également un contrôle de température avant l’embarquement, des restrictions sur les mouvements en vol dans la cabine, des procédures de nettoyage plus intensives et des restrictions sur la restauration en vol.

À l’heure actuelle, c’est encore souvent aux voyageurs, aux compagnies aériennes et aux aéroports de décider s’il est nécessaire de porter un masque. Toutefois, plusieurs compagnies aériennes européennes, dont Air France, Air Canada et plusieurs compagnies aériennes américaines, ont déjà rendu le port du masque obligatoire à bord de leurs avions.

Les recommandations de l’IATA en bref

Bien sûr, on peut remettre en question les mesures suggérées par l’IATA. Toutefois, la hausse du prix des billets d’avion ne peut être contestée : le fait de ne pas remplir les avions imposerait d’énormes coûts aux compagnies aériennes, et ces coûts seraient fort probablement délégués aux passagers. Par conséquent, si cette mesure était appliquée, le prix des billets d’avion pourrait augmenter de 50 %.

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Auteur

Il fut un temps où Max était plus souvent assis dans un avion que dans le tram, alors il a décidé de commencer à écrire pour expliquer à tous comment gagner des miles pour voyager sans se ruiner.

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