Le nouveau variant est sur toutes les lèvres. Il se propage et il inquiète. Comme une nouvelle vague épidémique semble se profiler, doit-on annuler ses vacances ?
Depuis l’annonce de la découverte du variant B.1.1.529, également appelé Omicron, les événements se succèdent. Le Royaume-Uni et Israël ont été les premiers pays à réagir en imposant des restrictions de voyage. Peu après, Ursula von der Leyen a demandé aux États membres de l’Union européenne (UE) d’en faire de même. La France a alors annoncé qu’elle restreignait son trafic aérien et la Suisse a même décidé de l’arrêter complètement. Interrogé sur France Inter, Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, a voulu réconforter les Français. Nul besoin d’annuler les prochaines vacances, a-t-il dit.
« On ne va pas fermer les frontières »
Comme les fêtes de Noël et les vacances de février arrivent vite, nombreux sont les Français à s’inquiéter du sort de leurs vacances prochaines. Faut-il envisager d’annuler ses vacances ? Selon Clément Beaune, nul besoin d’annuler. Enfin, pour le moment. « On va attendre de voir l’évolution. », a-t-il dit au micro de France Inter. Selon lui, le passe sanitaire et l’accélération de la campagne de vaccination permettront à la France d’éviter une fermeture de frontières.
« On ne va pas fermer les frontières à l’intérieur de l’Europe. En Europe, nous n’avons jamais fermé complètement les frontières », a-t-il dit en tenant à rassurer les Français.
Clément Beaune souhaite toutefois une coordination européenne permettant de demander aux Européens non vaccinés de réaliser un test de dépistage moins de 24 heures avant leur déplacement vers un autre pays d’Europe. La France a notamment mis en place une telle mesure. Elle exige aux personnes non vaccinées en provenance de vingt pays européens, tels que l’Allemagne, de réaliser un test de dépistage moins de 24 heures avant leur arrivée en France. Mais, selon lui, les mesures sanitaires ne sont pas aussi efficaces si elles ne sont pas appliquées au niveau européen.
Quant à la fermeture des frontières extérieures à l’Union européenne, celle-ci n’est pas non plus sur la table. « On a toujours essayé d’avoir un dispositif proportionné et coordonné à l’échelle européenne, a mentionné Clément Beaune. Si on suspend les vols en France, mais que nos partenaires européens ne le font pas, vous avez des contournements, des gens qui arrivent dans un autre pays européen et qui peuvent rejoindre la France. »
Liste des pays en vert, orange et rouge
Afin de vous aider à planifier vos vacances, le gouvernement a mis en place il y a quelques mois déjà un système de classification tricolore des pays. Tous les pays classés en vert sont les endroits « dans lesquels il n’y a pas de circulation active du virus ou de variants préoccupants », alors que les pays classés en orange sont les pays où la circulation du virus existe encore, mais est maîtrisée, et dans lesquels il n’y a pas de variants préoccupants. La liste rouge, enfin, comprend les pays où le virus circule de façon assez active et où il y a parfois des variants préoccupants.
Les pays européens figurent tous sur la liste verte, bien que certains d’entre eux soient placés sous surveillance. La liste rouge, quant à elle, comprend Afghanistan, Afrique du Sud, Biélorussie, Botswana, Brésil, Costa Rica, Cuba, Eswatini, Géorgie, Lesotho, Moldavie, Monténégro, Mozambique, Namibie, Pakistan, Russie, Serbie, Suriname, Turquie, Ukraine et Zimbabwe.
Si vous planifiez des vacances dans les pays figurant sur la liste rouge, alors peut-être devriez-vous considérer d’annuler votre séjour, car il s’agit de pays considérés comme étant « préoccupants. »
L’impact du nouveau variant sur les vacances, en bref
Le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes a récemment tenu à rassurer les Français. Pour le moment, nul besoin d’annuler ses vacances, a-t-il dit. Bien entendu, il faut toutefois garder en tête que tout dépendra de l’évolution de la situation. Pour l’instant, très peu de détails sur le nouveau variant sont connus des autorités.