Un porte-parole d’Air France l’a confirmé : les prix des vols long-courriers avec les deux compagnies sœurs sont maintenant plus onéreux.
Les conséquences du conflit russo-ukrainien frappent de plein fouet l’industrie touristique et le secteur aérien, déjà durement touchés par une pandémie qui s’éternise. Comme le prix du baril — et la demande — augmente, nombreuses sont les compagnies aériennes à annoncer une hausse du prix des billets d’avion. Plus récemment, ce sont Air France et KLM, les deux compagnies sœurs, qui ont annoncé ce que beaucoup redoutaient : la hausse des tarifs sur les vols long-courriers.
Une augmentation de plus de 40 euros pour les vols long-courriers
Les voyageurs en quête d’évasion l’ont probablement déjà remarqué : les prix des billets long-courriers d’Air France et KLM sont maintenant plus onéreux. Comme le prix du baril ne cesse d’augmenter, les deux compagnies aériennes du même groupe ont augmenté le tarif des billets des « vols long-courriers, pour un montant qui varie selon la destination et l’offre de voyage », a détaillé un porte-parole d’Air France.
Pour un vol long-courrier à destination des Caraïbes, les tarifs sont maintenant de plus de 600 euros pour un aller-retour. Le porte-parole d’Air France évoque un montant de plus de 40 euros sur un vol reliant Paris et La Havane, alors que la RTBF parle d’un montant similaire sur un vol reliant Amsterdam et New York en classe économique.
Lorsqu’on lui demande jusqu’à quand se prolongera cette augmentation, le porte-parole détaille qu’il est encore « trop tôt » pour se prononcer, car les « tarifs évoluent au jour le jour, en fonction de paramètres multiples. » En effet, l’augmentation du prix du pétrole et le prix du billet ne sont pas nécessairement corrélés. « C’est plutôt l’offre et la demande qui régit le tarif des billets », poursuit le porte-parole. Mais comme les coûts des carburants comptent pour 20 à 30 % des coûts globaux de la compagnie aérienne, l’augmentation du prix du pétrole a tout de même « un impact très important sur l’ensemble de nos compagnies. »
D’autres compagnies aériennes suivent le pas
Une tendance à la hausse se dessine dans tout le secteur aérien. Au début du mois de mars, le directeur financier de Lufthansa a expliqué que, comme les frais du kérosène, les frais de contrôle du trafic aérien et les frais d’aéroport sont en forte hausse, la hausse de prix était inévitable.
Plus récemment encore, c’était Royal Air Maroc qui s’inquiétait d’avoir à augmenter le prix des billets d’avion pour les vols à destination du Maroc. « Si la situation perdure, nous devrons sans doute augmenter les prix », avait expliqué Ilham Kazzini, la directrice du pôle commercial de la compagnie aérienne.
La hausse des billets d’avion d’Air France-KLM, en bref
Les répercussions du conflit russo-ukrainien sur les approvisionnements en carburants, notamment en kérosène, risquent d’avoir un impact sur le portefeuille des vacanciers. En effet, cet été, prendre l’avion coûtera plus cher, comme l’a confirmé un porte-parole d’Air France. Pour un vol long-courrier, il faut maintenant s’attendre à débourser plus de 40 euros.