L’aéroport de Nice a eu le feu vert. Il pourra entamer ses importants travaux d’extension, malgré les accusations de nombreuses associations de défense de l’environnement.
C’est une claque pour les opposants à l’extension de l’aéroport de Nice. Le tribunal administratif de Marseille a rejeté le recours déposé par trois associations de défense de l’environnement. Ainsi, l’un des plus grands aéroports de France débutera ses travaux au début de l’année prochaine afin que les premières installations soient prêtes dès 2025.
Les travaux prévoient la construction de deux nouveaux bâtiments
« C’est une décision qui nous satisfait, mais ne nous surprend pas », a déclaré Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur, lorsque le tribunal administratif a rejeté le recours déposé par France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Alpes-Maritimes ainsi que le collectif Citoyen 06.
Le projet de 25 000 mètres carrés prévoit la construction de deux bâtiments supplémentaires dans le prolongement du terminal 2, avec notamment un nouveau hall d’accueil, six portes d’embarquement supplémentaires, une zone d’enregistrement et une salle pour le tri des bagages. « Le montant global de l’investissement n’est pas public, mais cela porte sur plusieurs dizaines de millions d’euros », indique Franck Goldnadel.
Portée par la société des aéroports de la Côte d’Azur, cette extension, qui permettrait l’accueil de 3 millions de passagers en plus, est soutenue par la ville de Nice et la Métropole, qui y voient un enjeu touristique majeur. Au terme des travaux d’extension, l’aéroport aura une capacité d’accueil de 18 millions de passagers. Avant le début de la pandémie en 2019, l’aéroport niçois avait enregistré 14 millions et demi de passagers, soit un chiffre record.
L’aéroport conteste les plaintes
Thierry Bitouzé, co-fondateur du collectif Citoyen 06, ne décolère pas depuis l’annonce du tribunal administratif de l’histoire. « Le projet le plus climaticide de notre territoire se voit conforté, en première instance, par la justice administrative de notre pays », a-t-il déploré dans un communiqué de presse, soulignant que « le combat n’est pas terminé. » Car selon lui, l’extension provoquera environ 20 000 vols supplémentaires par an, soit « des millions de tonnes de CO2 supplémentaires. »
Information contestée par l’aéroport qui, dans un communiqué de presse, rappelle « qu’il a toujours été pionnier en matière de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et qu’il a été le premier aéroport de France à atteindre, en 2016, la neutralité carbone par compensation. »
L’extension de l’aéroport de Nice, en bref
Dans quelques mois, l’un des plus gros aéroports de France entamera d’importants travaux d’extension, qui prévoient la construction de deux bâtiments supplémentaires dans le terminal 2. Bien que l’aéroport niçois vise « la neutralité carbone à l’horizon 2030, en incluant l’extension », il est difficile de croire qu’un projet aussi important n’ait aucun impact sur l’environnement. Selon Thierry Bitouzé, « aucun aéroport ne peut être neutre en carbone. »
