Après plus d’un an sans revenir au bercail en raison d’une pandémie qui persiste, j’ai décidé de jouer le tout pour le tout et de m’acheter des billets d’avion en direction de Montréal, et ce malgré certaines restrictions qui perdurent.
Bien que je vive en Europe depuis maintenant plusieurs années, mon passeport est canadien. Au fil des ans, j’ai certes adopté un mode de vie plus européen – je passe toutes mes vacances près de la Méditerranée, je tente de maîtriser diverses langues étrangères et je dîne toujours dépassé 20 h -, mais je ne peux nier mes racines. Mon accent ne ment pas, après tout. Comme les frontières du Canada viennent tout juste de rouvrir, j’ai décidé de partir passer les quelque prochaines semaines auprès de ma famille et de mes amis. Cap sur le Québec.
À bord avec Air France
J’ai acheté mes billets d’avion en juin dernier. À l’époque, je ne savais pas que les frontières allaient rouvrir bientôt, mais comme je suis Canadienne, je savais que je pourrais toujours revenir au pays sans problème. Comme tout était encore fermé aux voyageurs internationaux et que la demande se voulait encore faible, j’ai pu mettre la main sur des billets plus qu’abordables. Pour un vol en classe Economy avec Air France entre Berlin et Montréal – avec une escale à Paris -, je n’ai payé que 455 euros. Et comme il me restait un avoir d’un vol passé annulé en raison de la Covid-19, je n’ai payé que 365 euros au total.
Étant détentrice d’une Priority Pass, voyager en classe Economy – et ce même lors d’un vol long-courrier – n’est pas un problème pour moi, car j’ai tout de même accès aux salons d’aéroport de Paris-Charles de Gaulle et Montréal-Trudeau. Ce ne sont pas les plus luxueux, mais en période de pandémie, y avoir accès est bien agréable.
De Montréal au Saguenay
Montréal est l’une des villes que je préfère au monde. Comme le dit Robert Charlebois dans l’une de ses chansons mythiques, j’y reviendrai toujours. L’atmosphère qui règne dans les rues de Montréal n’a d’égal. L’art, la culture et la gastronomie s’entremêlent et se marient comme nulle part ailleurs. Chaque coin de rue abrite une petite galerie d’art, un café ou une épicerie indépendante.
Je n’ai qu’une envie à l’heure actuelle et c’est de me perdre dans les quadrilatères de la ville. Le mois de septembre est par ailleurs le meilleur mois pour visiter le Québec. La neige brille toujours par son absence et les chaleurs suffocantes sont choses du passé. La température est encore clémente, bien que les nuits soient fraîches. Il est donc possible d’arpenter les rues en t-shirt, et ce tout en observant les feuilles des arbres qui changent lentement de couleur. En septembre, tout est contraste.
Bien entendu, Montréal n’est pas le meilleur endroit pour contempler l’affect des saisons sur les arbres. Les maisons sont trop hautes et les arbres trop peu nombreux. Plutôt que de passer tout mon temps à Montréal et de passer à côté de la saison que je préfère, je louerai donc une voiture afin d’aller explorer le nord de mon Québec adoré et tout ce qu’il a de plus beau à offrir par un doux mois de septembre. Je mettrai ainsi le cap vers l’Anse-Saint-Jean. Niché au coeur des montagnes, ce petit village d’à peine plus de mille habitants est un havre naturel sur le littoral du Fjord du Saguenay. Il s’agit définitivement de l’un des plus beaux villages du Québec.
La distance qui sépare Montréal à l’Anse-Saint-Jean n’est pas négligeable. Comme le village est situé au nord du Québec, le trajet en voiture est de plus de cinq heures. Heureusement, la route à emprunter pour s’y rendre est des plus exquise. J’en profiterai pour m’arrêter dans tous mes villages préférés. La Malbaie, la Baie-Saint-Paul et La Baie sont quelques-unes des destinations les plus bucoliques de la province. Le Parc national de la Jacques-Cartier ainsi que le Parc national du Fjord-du-Saguenay, non loin de l’Anse-Saint-Jean, sont également à voir. Il s’agit des plus beaux parcs depuis lesquels admirer le feuillage coloré des arbres lorsque les températures chutent à l’automne.
Comme j’ai plusieurs amis au Québec, je n’aurai pas à réserver de chambre d’hôtel pendant mon séjour. Je resterai chez des amis ou de la famille pendant toute la durée de mon séjour. Si vous planifiez un séjour au Québec également et que vous êtes à la recherche d’endroits où dormir, n’hésitez toutefois pas m’écrire et il me fera plaisir de vous recommander certains de mes hôtels favoris.
De strictes conditions d’entrée
Bien que les frontières soient ouvertes, les conditions d’entrée restent toujours strictes. Il n’est pas aussi facile de monter à bord d’un avion en direction du Canada que d’un avion en direction de Barcelone. Comme de nombreux autres pays à l’international, le Canada n’accepte que les voyageurs ayant un schéma vaccinal complet. Si vous n’êtes pas vaccinés, vous ne pourrez donc pas vous rendre au Canada.
En plus d’une preuve de vaccination, tous les voyageurs doivent présenter le résultat négatif d’un test PCR réalisé moins de 72 heures avant l’heure d’arrivée au Canada. Bien que la majorité des pays demande un test PCR réalisé moins de 72 heures avant l’embarquement, le Canada demande que le 72 heures soit calculé à partir de l’heure d’arrivée. Soyez donc certains de bien calculer votre temps si vous voulez être certains d’être en mesure de monter à bord de l’avion.
Sur le site du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, il est également mentionné qu’il est possible que les autorités canadiennes sélectionnent certains voyageurs au hasard à l’aéroport pour passer un test moléculaire de dépistage. Comme les voyageurs dont le résultat s’avère positif sont contraints de s’isoler, je me suis assurée d’éviter les foules avant mon départ afin que mes chances de contracter la Covid-19 soient au minimum, et ce bien que je sois doublement vaccinée.
Et non seulement les voyageurs doivent présenter un test de dépistage négatif ainsi qu’une preuve de vaccination, mais ils doivent également télécharger une application appelée ArriveCAN dans laquelle ils doivent inscrire leurs coordonnées ainsi qu’une adresse où ils pourront s’isoler si le test de dépistage réalisé à l’aéroport s’avère positif. Comme mes parents ont un chalet, j’ai pu entrer l’adresse de leur maison secondaire. Pour un voyageur sans famille ni ami, cela peut malheureusement s’avérer compliqué et, surtout, onéreux, car un séjour prolongé à l’hôtel n’est pas sans frais.
Un mois au Québec, en bref
Retourner à la maison le temps d’un court mois m’emplit de bonheur. Bientôt, je serai à Montréal et pourrai me réjouir de tout ce que la ville a de mieux à offrir. Bien entendu, le fait de voyager sur d’aussi grandes distances alors qu’on parle d’une quatrième vague demande de la prudence, mais comme j’ai de la famille et des amis au Québec, je pourrai facilement m’isoler s’il arrive quoi que ce soit. Si vous planifiez un voyage au Québec dans les semaines ou les mois à venir, n’hésitez pas à m’écrire. C’est avec le plus grand des bonheurs que je vous ferai part de mon expérience et de mes impressions.