Alors que la haute saison s’apprête à débuter dans les territoires d’Outre-mer, ceux-ci se préparent à accueillir un maximum de touristes après de longs mois d’agonie.
Les territoires d’Outre-mer n’ont pas été épargnés par la pandémie cet été. Bien au contraire. Les mois de juillet et d’août ont été marqués par de nombreux couvre-feux, des confinements, des hôpitaux plein à craquer, ainsi que plusieurs rapatriements. Le nombre de nouveaux cas quotidiens a commencé à baisser il n’y a que quelques semaines, après que les effets des strictes restrictions sanitaires mises en place ont commencé à se faire ressentir. Aujourd’hui, les différents territoires d’Outre-mer peuvent enfin recommencer à respirer et, du même coup, se préparer à la haute saison qui s’amorce. Mais comment comptent-ils relancer le tourisme, une industrie durement touchée, mais ô combien vitale pour les acteurs de la région ? Une vue d’ensemble.
Levée des restrictions d’entrée
La relance de l’industrie touristique des territoires d’Outre-mer commence par l’allègement des conditions d’entrée, comme on a pu le voir à l’île Maurice. Depuis que les autorités mauriciennes ont annoncé lever la quarantaine obligatoire pour les voyageurs vaccinés, les réservations ont monté en flèche et les compagnies aériennes ont programmé des vols supplémentaires pour répondre à la demande.
Le ministère des Outre-mer a donc suivi la cadence imposée par l’île Maurice et annoncé le 4 octobre dernier la fin de l’obligation de test PCR pour les voyageurs vaccinés. Toutes les personnes vaccinées en provenance de l’Hexagone peuvent ainsi maintenant se rendre en Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Martinique, Guyane, La Réunion et Mayotte sans avoir à réaliser de test de dépistage préalable. Les voyageurs non vaccinés, cependant, sont toujours contraints de présenter un motif impérieux pour se rendre dans ces territoires.
Sur place, les autorités lèvent également les mesures sanitaires. En Martinique, notamment, le préfet a récemment annoncé assouplir les mesures de confinement, tout comme à La Réunion. En Guadeloupe, le déconfinement débute aujourd’hui. Les limites de déplacement sont levées et le couvre-feu est ramené à 22 h.
Augmentation des liaisons aériennes
La Guadeloupe s’impose comme une destination en vogue pour Noël. Afin de répondre à la demande croissante, les compagnies aériennes desservant la Guadeloupe ont annoncé augmenter leur capacité vers le territoire. Air France a notamment récemment mentionné qu’elle desservira deux nouvelles destinations long-courriers au départ de Pointe-à-Pitre. La compagnie aérienne française reliera la Guadeloupe à Montréal et New York à raison de deux fois par semaine.
« En décembre 2021, nous devrions avoir 20 % de capacités en plus par rapport à décembre 2019. C’est la première fois que nous dépassons le niveau d’avant la pandémie », s’enthousiasme Willy Rosier, Directeur général du Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe. Une nouvelle réjouissante pour les acteurs de l’industrie touristique de la Guadeloupe, car le tourisme représente 29,8 % du produit intérieur brut du territoire, soit trois milliards d’euros.
À la Réunion, la demande est tout aussi importante. « Les intentions de voyage sont très fortes sur la Réunion », assure Susan Soba, directrice générale de l’île de la Réunion tourisme. L’Office du tourisme aimerait par ailleurs retrouver les 600 000 visiteurs de 2019.
Selon le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto), les réservations pour les Antilles françaises sont plus que prometteuses. Cet hiver, le volume des réservations atteint déjà 79 % de leur volume de 2019.
La relance du tourisme dans les territoires d’Outre-mer, en bref
Après de longs mois difficiles durant lesquels les cas quotidiens de Covid-19 ont atteint de nouveaux sommets, les territoires d’Outre-mer peuvent enfin recommencer à respirer. Les principaux acteurs de l’industrie touristique se préparent donc pour la haute saison qui s’amorce et espèrent que les vacanciers seront nombreux à se rendre sur place pendant l’hiver.
