Après que le syndicat des pilotes de KLM ait refusé un gel des salaires de cinq ans, le gouvernement néerlandais a décidé de geler l’aide d’État promise à la compagnie aérienne.

La nouvelle est tombée comme un coup d’État. Le 31 octobre dernier, le syndicat des pilotes de KLM, partenaire d’Air France, a refusé un gel des salaires de cinq ans, s’ensuivant la suspension de l’aide d’État de 3,4 milliards d’euros promis à la compagnie aérienne afin de surmonter la pandémie et toutes les conséquences qui en découlent. Le spectre d’une faillite plane ainsi sur la compagnie aérienne néerlandaise, comme l’a mentionné Le Monde.

L’aide d’État est suspendue

Les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour KLM. Alors que les effets de la crise se font ressentir depuis le mois de mars, ce n’est qu’en octobre dernier que l’aide d’État promise à la compagnie aérienne néerlandaise a été octroyée, suite au dévoilement de son plan de restructuration. Mais alors que tout semblait réglé, le vent semble avoir tourné de nouveau. En raison du syndicat des pilotes de KLM, cette aide d’État se retrouve encore sur la sellette.

Face au refus du syndicat d’accepter un gel de salaires de cinq ans, le ministre des Finances, Wopke Hoekstra, a décidé de suspendre une partie de l’aide État promise à la compagnie aérienne, soit environ 2,5 milliards.

Ce dernier exigeait que tous les salariés acceptent, avant le 1ᵉʳ novembre, le gel de leur rémunération. Sur huit organisations syndicales, cinq ont accepté l’offre du gouvernement et deux n’ont toujours pas donné de réponse. Il n’y a que le syndicat des pilotes (VNV) qui ait jugé le gel des salaires comme étant complètement innaceptable.

« C’est très décevant, mais, dans ces conditions, nous ne pouvons continuer », a déclaré M. Hoekstra suite à l’annonce du syndicat le 31 octobre dernier.

« Le spectre d’une faillite est désormais clairement évoqué »

Alors que l’industrie aéronautique se porte plus mal que jamais, la compagnie aérienne a rappelé qu’elle ne faisait pas exception à la règle et traversait « la pire crise de ses 101 ans d’existence. »

Par conséquent, comme Le Monde l’a mentionné dans son analyse sur la situation précaire de KLM, « le spectre d’une faillite est désormais clairement évoqué », puisque la compagnie aérienne comptait sur l’aide d’État pour compenser les pertes financières causées par la baisse drastique de la demande.

« Afin d’assurer l’avenir de l’entreprise et de son réseau pour les Pays-Bas, le prêt et les garanties sur les prêts bancaires du gouvernement, d’un montant total de 3,4 milliards d’euros, sont essentiels », a mentionné KLM dans un communiqué de presse.

Malheureusement, puisque le gouvernement a fixé des conditions pour l’octroi de l’aide d’État et que celles-ci ne font pas l’unanimité au sein de l’équipe de la compagnie aérienne, la bonne réception de l’aide tant attendue n’est plus garantie.

Air France aura également besoin d’une recapitalisation

Du côté d’Air France, tout n’est pas blanc également. Le 30 octobre dernier, Anne Rigail, la directrice générale d’Air France, a mentionné que la compagnie aérienne française aura définitivement besoin d’une recapitalisation. D’où l’argent viendra-t-il, la question n’a toujours pas été répondue.

« Compte tenu de nos faibles résultats, on voit qu’il va falloir renforcer notre bilan. Et ça passera par une recapitalisation. La structure du bilan est tellement affaiblie qu’il faut injecter du capital », a-t-elle déclaré à la radio Europe 1.

Cette déclaration n’est pas surprenante, compte tenu du fait qu’Air France-KLM a récemment dévoilé ses résultats désastreux du troisième trimestre.

Au total, le groupe aurait enregistré une perte d’environ 1,7 milliard d’euros pour le troisième trimestre. Si l’on ajoute les résultats des deux autres trimestres de l’année, la perte nette s’élève à 6,1 milliards d’euros à ce jour.

La suspension de l’aide d’État promise à KLM en bref

KLM fait encore les manchettes pour les mauvaises raisons. Alors qu’on croyait que l’aide d’État promise à la compagnie aérienne néerlandaise – qui se fait attendre depuis plusieurs mois – allait enfin être octroyée, le vent tourne à nouveau. En raison du syndicat des pilotes qui refuse un gel des salaires d’une durée de cinq ans, l’avenir de la compagnie aérienne est maintenant compromis. Plus rien ne sembler aller pour l’un des groupes aériens européens les plus importants.

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Auteur

Depuis que Lena a pris son premier vol long-courrier, les voyages font partie intégrante de son quotidien. Elle aime explorer de nouveaux pays et essayer ce qu'il y a de mieux en matière d'hébergement. Sur suitespot, elle vous emmène en voyage en vous partageant ses conseils et ses expériences ainsi que les tous derniers bons plans voyage.

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