L’Association du transport aérien international (IATA) a publié les résultats d’une enquête d’opinion publique, qui révèlent que les voyages sont affectés par des préoccupations concernant les risques de contracter le coronavirus durant les vols aériens.

Réalisé par l’Association du transport aérien international (IATA), le sondage effectué dans 11 pays durant la première semaine de juin 2020 a évalué les préoccupations des voyageurs durant la pandémie et les possibles calendriers de retour aux voyages.

Parmi les résultats, une réponse surprend particulièrement : près de 60 % des répondants ont mentionné qu’ils éviteraient de prendre l’avion autant que possible.

Les passagers ont plusieurs préoccupations

Il n’est pas surprenant d’apprendre que les voyageurs prennent des précautions pour se protéger du coronavirus.

Parmi tous les répondants de l’enquête réalisée par l’IATA, 58 % d’entre eux ont déclaré avoir évité de voyager en avion, tandis que 33 % suggèrent qu’ils vont éviter les voyages à l’avenir afin de réduire les risques de contracter le coronavirus.

Plus de 30 % des passagers ont mentionné que des tests de dépistage du coronavirus aux aéroports de départ, le port obligatoire du masque et le renforcement des mesures de distanciation sociale les rassureraient et les inciteraient à réserver un voyage.

Les passagers eux-mêmes sont disposés à jouer un rôle pour assurer la sécurité du vol, en :

  1. faisant contrôler leur température corporelle (43 %) ;
  2. portant un masque durant le voyage (42 %) ;
  3. s’enregistrant en ligne pour réduire les interactions à l’aéroport (40 %) ;
  4. subissant un test de dépistage du coronavirus avant le voyage (39 %) ; et en
  5. désinfectant la place dans l’avion (38 %).

La confiance des passagers envers l’aérien est à restaurer

Le sondage fait aussi ressortir quelques enjeux clés pour restaurer la confiance, pour lesquels l’industrie devra communiquer plus efficacement les faits. Les principales préoccupations des voyageurs à bord des avions sont la qualité de l’air en cabine ainsi que les mesures de distanciation sociale.

En effet, les voyageurs ne sont pas fixés en ce qui concerne la qualité de l’air de la cabine. Alors que 57 % d’entre eux croient que l’air est dangereux, 55 % indiquent qu’ils comprennent que l’air est aussi sain que dans les salles d’opération des hôpitaux.

Passagers dans un avion

Toutefois, en réalité, la qualité de l’air dans les aéronefs modernes et de loin meilleure que dans la plupart des environnements fermés.

De plus, alors que les passagers sont assis à proximité les uns des autres à bord de l’avion, le flux d’air dans la cabine se fait du plafond vers le plancher. Cela limite la dissémination potentielle des virus ou des germes vers l’arrière ou l’avant de la cabine. Il y a plusieurs barrières naturelles à la transmission du virus à bord, dont l’orientation des sièges vers l’avant (qui réduit les interactions face à face), les dossiers des sièges qui réduisent la transmission d’une rangée à l’autre et les mouvements limités des passagers dans la cabine.

D’importants obstacles tuent l’envie de voyager

Alors que près de la moitié des personnes sondées (45 %) ont indiqué qu’ils recommenceraient à voyager quelques mois après la fin de la pandémie, ce chiffre a diminué de façon importante depuis le dernier sondage réalisé par l’IATA, en avril. Le chiffre était alors de 61 %

Dans l’ensemble, les résultats du sondage démontrent que les gens n’ont pas perdu le goût des voyages, mais qu’il y a des obstacles qui empêchent le retour au niveau de voyage d’avant la crise.

« La crise pourrait avoir des répercussions prolongées. Les passagers nous disent qu’il faudra du temps avant qu’ils ne renouent avec leurs anciennes habitudes de voyage. Plusieurs compagnies aériennes s’attendent à ce que la demande ne revienne pas au niveau de 2019 avant 2023 ou 2024 », explique Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA.

Un des obstacles les plus importants à la reprise de l’industrie est la quarantaine. Quelque 85 % des voyageurs disent craindre de se retrouver en quarantaine lors d’un voyage, ce qui indique un niveau de préoccupation semblable à la crainte de contracter le virus en voyageant (84 %).

Et parmi les mesures que les voyageurs sont disposés à adopter durant et après la pandémie, seulement 17 % disent qu’ils seraient disposés à se placer en quarantaine

L’enquête de l’IATA en bref

Aucun de ces chiffres n’est bien surprenant. Il est dit depuis plusieurs semaines que les mesures de quarantaine obligatoire sont nocives pour le tourisme, d’où la raison pour laquelle de nombreux pays – tels que le Royaume-Uni – ont d’ailleurs décidé d’abolir de telles mesures. Il ne reste plus qu’à voir si les campagnes de communication des différents ministères du Tourisme à travers le monde permettront d’accélérer la demande des voyages.

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Auteur

Il fut un temps où Max était plus souvent assis dans un avion que dans le tram, alors il a décidé de commencer à écrire pour expliquer à tous comment gagner des miles pour voyager sans se ruiner.

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