Instauré en même temps que l’état d’urgence sanitaire, le dispositif du passe sanitaire — devenu passe vaccinal peu de temps après — s’apprête à prendre fin. Qu’est-ce qui change pour les voyageurs ?
Députés et sénateurs se sont récemment mis d’accord sur une nouvelle version du texte du projet de loi sanitaire, abrogeant ainsi la plupart des mesures prévues par cette loi d’exception. Dès le 1er août prochain, le passe vaccinal disparaîtra, signifiant ainsi que plus personne n’aura besoin de prouver une vaccination antérieure pour franchir les frontières du pays. Le gouvernement se donne toutefois le droit de recourir à l’obligation de présenter un test de dépistage négatif si la situation sanitaire se dégrade davantage, comme le rapporte notamment franceinfo.
Le retour des tests PCR n’est pas exclu
Dans le cadre de la fin de l’État d’urgence sanitaire qui avait été décrété jusqu’au 31 juillet 2022, le gouvernement a proposé un nouveau projet de loi abolissant le passe vaccinal tel qu’on le connait, mais permettant des contrôles aux frontières.
Ainsi, à compter du mois d’août, les voyageurs n’auront plus à montrer aucune preuve de vaccination, et ce, peu importe la destination. Par la même occasion, la classification des pays par couleurs en fonction de la virulence de l’épidémie disparaîtra. Dans sa nouvelle version, le texte abroge également la possibilité de recourir à un certain nombre de mesures sanitaires d’exception contre le Covid-19, comme le confinement, le couvre-feu et l’obligation du port du masque.
En l’occurrence, le texte adopté rétablit la possibilité d’exiger un test PCR négatif aux voyageurs de plus de 12 ans qui désirent rentrer en France depuis l’étranger ou aux personnes circulant entre l’Hexagone et les territoires d’Outre-mer. En cas de flambée épidémique, l’exécutif pourrait donc à nouveau décider de demander aux voyageurs revenant en France de réaliser un test PCR. Comme les tests présenteraient « une efficacité supérieure » dans la lutte contre la Covid, les autorités se sont mis d’accord sur l’exigence de la réalisation d’un test « plutôt qu’une preuve de vaccination à jour », explique Philippe Bas, rapporteur pour le Sénat.
Enfin, le texte prolonge deux outils de suivi de l’épidémie : Contact Covid, qui permet le suivi des personnes positives et de leurs cas contacts, qui est prolongé jusqu’au 31 janvier prochain, et SI-DEP, le système qui centralise les résultats des tests, jusqu’au 30 juin.
Où en est l’épidémie ?
La septième vague de l’épidémie est en recul dans toute la France métropolitaine, mais les hospitalisations restent à un niveau élevé et les décès continuent à augmenter, a observé Santé publique France vendredi 22 juillet. Après six semaines d’affilée de hausse, « la circulation du SARS-CoV-2 a diminué sur l’ensemble du territoire […], mais reste néanmoins à un niveau très élevé », avec environ 90 000 nouveaux cas quotidiens.
Lors du point de presse du Conseil scientifique ayant eu lieu le 21 juillet dernier, Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique Covid- 19, s’est dit « rassuré » sur l’évolution de la situation sanitaire, tout en avertissant que « les mouvements de population liés aux vacances » pourraient provoquer « une tension assez forte » dans les hôpitaux des zones de villégiatures où les effectifs ne sont « pas totalement adaptés. » Une situation à suivre.
La fin du passe vaccinal en France, en bref
Dès le mois d’août, un nouveau projet de loi sanitaire sera adopté, abrogeant la majorité des mesures sanitaires prévues par cette loi d’exception. Mais selon l’évolution de la situation épidémique, le retour de l’obligation de réaliser un test PCR pour rentrer en France depuis l’étranger ou l’Outre-mer n’est pas à exclure. Pour l’instant et à en croire les propos de Jean-François Delfraissy, il n’y a toutefois pas lieu de s’inquiéter… Pour l’instant.