Un accord a enfin été annoncé entre Paris et Bruxelles pour secourir Air France. La Commission européenne a approuvé un projet de l’État d’accorder jusqu’à 4 milliards d’euros d’aide à la compagnie aérienne française.

Depuis quelques semaines, le gouvernement français est en négociation avec la Commission européenne pour accorder une aide supplémentaire à Air France-KLM. Mais comme l’a récemment annoncé Le Monde, un accord a enfin été conclu. Le 6 avril, la Commission européenne a approuvé un projet de l’État d’accorder jusqu’à 4 milliards d’euros d’aide à la compagnie française en difficulté. Malheureusement, Air France devra se départir d’un certain nombre de créneaux à Paris-Orly.

Le gouvernement parvient à un accord avec la Commission européenne

Air France-KLM a déjà reçu 10,4 milliards d’euros de prêts et de garanties de la France et des Pays-Bas depuis le début de la pandémie. Mais l’année dernière seulement, le groupe aérien a enregistré une perte nette de 7,1 milliards d’euros, et celui-ci doit encore faire face aux conséquences de la pandémie et à l’absence de passagers cette année encore.

Afin de permettre à l’État d’accorder de l’aide supplémentaire à Air France, la Commission européenne avait imposé au groupe Air France-KLM qu’il abandonne des créneaux. Mais pour Paris, de telles contreparties, strictes et dures, n’étaient pas concevables.

Air France

Après de longues négociations, le gouvernement est enfin parvenu à un accord avec la Commission européenne sur le plan de refinancement. Il a été acté que 4 milliards devraient participer à la recapitalisation d’Air France par l’État français.

Cette injection de capital de 4 milliards d’euros consiste en une conversion d’un prêt direct de l’État accordé au printemps dernier en capital hybride et en un apport d’un milliard supplémentaire. La participation de l’État au capital du groupe – qui était jusqu’à aujourd’hui de 14,9 % – se voit doublée. Avec 30 % du capital, la France devient ainsi le premier actionnaire de la compagnie aérienne française.

Moins de 24 créneaux horaires devront être abandonnés

Un porte-parole de la Commission européenne a fait savoir à La Tribune que si un État membre compte « accorder plus de 250 millions d’euros d’aide à la recapitalisation » à une entreprise disposant d’une part de marché importante là où elle opère, alors il doit « proposer des mesures supplémentaires pour préserver une concurrence effective. » 

Ainsi, puisque la France soutiendra financièrement Air France-KLM à hauteur de plus de 250 millions d’euros, l’État est maintenant prié de proposer à la Commission européenne des mesures concurrentielles efficaces.

Parmi les conditions demandées par la Commission européenne figure l’abandon de 18 créneaux horaires à Paris-Orly. Alors que ce nombre peut sembler particulièrement élevé, il est tout de même plus bas que les 24 qui étaient initialement prévus, quoiqu’ils représentent tout de même 6 500 vols par an.

« La négociation a été longue et difficile, mais je pense que nous avons obtenu un bon accord avec Margrethe Vestager. »

Bruno Le Maire, Ministre des Finances

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a bien précisé que ces créneaux – qui se négocieront à 45 millions d’euros chacun – ne bénéficieront pas à « des compagnies qui pratiquent le dumping fiscal et social », visant un certain nombre de compagnies aériennes low cost.

Le plan de sauvetage d’Air France-KLM, en bref

Après de longues négociations, Paris et Bruxelles se sont finalement mis d’accord quant au plan de sauvetage accordé à Air France. La Commission européenne a approuvé le renouvellement de l’aide d’État accordée par la France à la compagnie aérienne en difficulté, pour 4 milliards d’euros. Air France-KLM a de quoi se réjouir, puisqu’elle a dû céder moins que les 24 créneaux horaires initialement exigés par l’Union européenne.

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Auteur

Jamais bien loin de la mer, Julia est passionnée d'endroits exotiques et de plages blanches. Lorsqu'elle n'étudie pas la gestion du tourisme à Berlin, elle aime se détendre au soleil ou faire de la planche à voile.

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