Depuis le coeur de l’été, les prix des billets d’avion ont augmenté en moyenne de 28 %. Cette tendance n’est pas annoncée à la baisse pour les prochains mois.
Alors que le tourisme a fortement repris depuis début 2022 et que les touristes ne semblent pas s’être tant freinés à la vue de l’inflation lors de lors précédentes vacances, la persistance, voire même l’aggravation de conditions tarifaires élevées risque de mettre à jour de nouveau comportement selon les prochains mois. En effet, selon Frédéric Pilloud, directeur marketing et e-commerce de Mister Fly, le prix des billets d’avion ne baissera pas en 2023.
Débourser 102 euros en moyenne pour un trajet identique
Depuis l’hiver dernier, le tourisme a repris à grands pas et le nombre de pays réouvrant leurs frontières ne cesse de grandir. Toutefois, et comme le confirme une interview de Frédéric Pilloud dans Le Figaro, en septembre, le prix moyen des billets d’avion (vol sec aller-retour) a augmenté de 28% par rapport à la même période en 2019. Cela correspond à faire débourser 102 euros de plus en moyenne aux voyageurs sur des destinations identiques. Cette dynamique de hausse des prix sévit depuis plusieurs mois et ne risque pas de s’inverser, s’il parvient déjà à rester stable sur les prochains mois.
Des destinations gagnantes, d’autres perdantes
Parallèlement à cette dynamique, de nombreuses tendances s’observent. Tout d’abord, la Thailande, pays se réouvrant toujours plus au tourisme, est une des destinations pour lesquelles le prix des billets augmente le plus (+57 % soit un prix moyen de billet de plus de 880 €), suivi des États-Unis. De l’autre côté, des destinations telles que le Portugal, l’Espagne, le Maroc ou encore la Tunisie, souffre bien moins de cette augmentation des prix, des politiques volontaristes de retour des touristes étant à l’œuvre.
Cette augmentation des prix dans certains pays plus que dans d’autres n’est pas sans explications. Certes, nous connaissons tous le problème majeur : la hausse du prix des carburants ayant suivi le début de la guerre en Ukraine. Mais cela n’est pas vécu de la même façon selon que les trajets soient courts ou longs, demandant plus ou moins de carburant. Concernant la Thailande, les avions ne survolent désormais plus le territoire russe, ce qui rallonge les temps de vols de deux à trois heures, et donc les quantités de carburants nécessaires…
Globalement, ces tendances n’ont pas empêché les chiffres du tourisme d’augmenter cette année, mais il convient de rester prudents alors que Frédéric Pilloud l’indique, « cette dynamique s’essouffle en septembre et quelques indices nous alertent, par exemple, le taux de rejet de paiement en ligne qui augmente. Cela nous amène directement au problème de pouvoir d’achat et de solvabilité. Depuis la mi-septembre, les ventes étaient relativement molles. Nous avons enregistré un pic mardi dernier, quand les gens ont perçu leur salaire. L’envie de voyage est là, mais elle se confronte à la réalité ». Les voyageurs se retrouvent à faire des arbitrages et à choisir des destinations plus proches : bien que les niveaux de réservations pour les États-Unis restent élevés, la Grèce atteint un niveau de réservation inédit en septembre et l’Italie, le Maroc et le Portugal profitent également de cet attrait automnal.
L’absence de baisse de prix sur les billets d’avion en 2023, en bref
Alors que l’été a battu son plein en termes de touristes, les prix des billets d’avion ont fortement augmenté au cours de ces trois derniers mois. Malheureusement, l’heure n’est pas à l’inversion de la tendance qui devraient s’il n’accélère pas, au moins se maintenir. Les destinations à privilégier pour contrer au mieux cette hausse : des destinations proches, telles que la Grèce, le Portugal, l’Espagne, ou encore le Maroc.
