Alors que l’incendie dans le Var continue de se propager, plusieurs vacanciers ont été évacués et rassemblés dans des centres d’hébergement d’urgence.
Des vacances qui tournent au cauchemar. Plusieurs milliers de personnes et une douzaine de campings ont été évacuées préventivement dans le Var en raison d’un incendie de forêt qui fait rage dans l’arrière-pays de Saint-Tropez depuis lundi. N’ayant nulle part où dormir, des vacanciers ont dû passer les deux dernières nuits dans des structures d’accueil, comme le rapportent notamment de nombreux médias.
Le feu persiste
L’incendie de forêt qui ravage le massif des Maures, dans l’arrière-pays de Saint-Tropez, a jusqu’à présent parcouru 6 675 hectares et en a brûlé 4 000 dans cette région connue pour ses forêts et ses vignobles, selon le dernier bilan des pompiers. Il s’est déclaré lundi au niveau de l’aire d’autoroute des Sigues sur l’A57, à une centaine de kilomètres au nord-est de Toulon.
Des milliers de personnes – riverains et touristes – ont dû être évacuées. Les évacuations ont eu lieu dans l’arrière-pays de Cavalaire et de Saint-Tropez, notamment autour des villages de Grimaud ou de La Môle. Selon la préfecture du Var qui a demandé « de ne pas encombrer les routes autour du Golfe de Saint-Tropez » pour laisser travailler les secours, une douzaine de campings ainsi que le village vacances CCE Air France ont été préventivement évacués à la Croix Valmer et à Gassin. À Grimaud, le camping Charlemagne a entièrement brûlé.
Parmi les touristes menacés par les flammes, certains séjournaient dans ces campings et hôtels et ont été accueillis dans une salle des fêtes du village. Comme le rapporte LCI, la majorité des touristes n’ont pris avec eux que que « le strict nécessaire ». N’ayant nulle part où aller, les personnes évacuées n’ont pas eu d’autres choix que de passer leur journée « sur des lits de fortune dans une chaleur étouffante. » Comme la saison estivale bat son plein sur la Côte d’Azur, il est difficile de louer une chambre d’hôtel à la dernière minute. Lorsque les hôtels n’affichent pas complets, le prix d’une chambre avoisine parfois les 1 000 euros.
Si les établissements touristiques sont épargnés par les flammes, les vacanciers pourront s’y rendre comme prévu dans les prochains jours. Alors que l’incendie de forêt a rapidement avancé dans la nuit de lundi à mardi, « le feu n’a toutefois pas progressé dans la nuit de mardi à mercredi », a indiqué mercredi matin un officier de communication des pompiers.
D’importants dégats sur l’environnement
Au pittoresque village de Grimaud, en plein centre du massif des Maures, il n’y a pas que le camping Charlemagne qui a été complètement brûlé. Des pans de montagne sont calcinés et des flammèches subsistent dans cette zone atteinte tardivement par le feu. « La réserve naturelle de la plaine des Maures a été dévastée pour moitié », a indiqué à l’AFP Concha Agero, directrice adjointe de l’Office français de la biodiversité.
« C’est une atteinte irrémédiable à cette richesse en terme de biodiversité qui se trouvait dans ces espaces, avec notamment une espèce de tortue extrêmement rare et menacée », la tortue d’Hermann, a également souligné la secrétaire d’État à la biodiversité Bérangère Abba.
L’évacuation de nombreux vacanciers dans le Var, em bref
Le mistral arrivé sur la Provence en début de semaine a nourri plusieurs autres feux à l’entrée du parc national des Calanques près de Marseille, ou dans le Var encore, sur la presqu’île de Giens, mais ces incendies ont été rapidement maîtrisés. Il n’y a que l’incendie qui ravage le massif des Maures qui persiste toujours. Il est à espérer que la situation s’améliore rapidement.
