En raison des derniers déboires aéroportuaires, le train s’impose maintenant comme la nouvelle façon de voyager à la mode.

Dans les aéroports et depuis le début de la reprise des voyages, c’est le chaos. Pour de nombreux voyageurs, les problèmes de traitement des bagages, les annulations de vols et les retards sont constamment à l’ordre du jour. On nous demande maintenant d’arriver parfois plus de trois heures avant le départ d’un vol, voire de venir porter ses bagages la journée précédant le départ. L’avion ne s’impose donc plus comme étant le moyen de transport le plus rapide. Ni le moins cher, d’ailleurs. Cet été, au nom de notre sang-froid, de notre portefeuille — et pourquoi pas pour le bien-être de notre très chère planète —, prenons donc le train.

L’avion… Plus cher et plus lent ?

Le mois dernier, alors que je planifiais un voyage dans le nord de l’Italie, j’ai été confrontée à la dure réalité : l’inflation. Pour un aller-retour entre Berlin et Vérone, les tarifs s’élevaient à plus de 300 euros… Pour un vol avec Ryanair. « Hors de question », me suis-je dit en voyant cette impressionnante somme s’afficher sur mon écran. Nous sommes bien loin de l’époque où un sandwich pouvait parfois s’avérer plus cher qu’un billet d’avion. Je me souviens encore de l’époque où j’ai payé un aller entre Bruxelles et Berlin pour la modique somme de… 7 euros !

Après avoir constaté qu’un aller-retour entre Berlin et Vérone s’avérait beaucoup trop élevé pour mon portefeuille, je suis allée regarder du côté de la Deutsch Bahn, l’équivalent allemand de la SNCF. Surprise. Un aller-retour entre les deux métropoles européennes ne coûtait que 70 euros aux dates désirées. Moi qui ai toujours considéré le train comme une option parfois exorbitante, je fus particulièrement étonnée de voir une somme aussi bon marché. Anguille sous roche ? Aucune.

Vérone, en Italie

Certes, il y avait tout de même une donnée qui me préoccupait dans ce scénario qui semblait trop beau pour être vrai : la durée du voyage. En train, le voyage dure entre dix et douze heures, alors qu’en avion, il dure un peu moins de quatre heures. Une différence capitale, diront certains. Mais est-ce vraiment le cas ? Certains environnementalistes disent souvent que l’avion se vante à tort de permettre aux voyageurs d’atteindre leur destination le plus rapidement possible. Alors que je n’ai jamais vraiment partagé leur opinion, je m’y range peu à peu, du moins au rythme des annulations de vols en cascade qui ont lieu depuis le début de l’été.

Si je m’étais rendue à Vérone en avion, j’aurais dû planifier de me rendre à l’aéroport près de trois heures avant mon vol. Et à ce délai s’ajoute une heure pour se rendre à l’aéroport. Nous en sommes donc maintenant à un voyage d’une durée de huit heures. Mais ce trajet — certes plus court que celui proposé par le train — aurait-il vraiment été d’une durée de huit heures ? Avec tous les retards et les annulations, j’en doute.

La dernière fois que je suis allée à l’aéroport, soit le 13 juin dernier, j’ai vite fait de constater qu’une vingtaine de vols EasyJet étaient annulés. Un seul coup d’œil à l’écran des départs aura suffi. J’apprenais plus tard que ces annulations avaient été causées par des grèves du personnel de cabine portant sur les salaires et les conditions de travail. Cela vous rappelle-t-il une situation similaire ? À l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, ce sont plus de 10 % des vols qui n’ont pas décollé les 30 juin et 1er juillet derniers en raison d’un mouvement social initié par les pompiers. Et selon une étude récemment publiée par Allianz Trade, les annulations de vols quotidiennes pourraient devenir la nouvelle réalité du transport aérien… De quoi s’inquiéter.

Qu’en est-il du train ?

La situation ferroviaire n’est certes pas idéale non plus. Il n’est pas rare que la SNCF annonce des grèves généralisées sur l’ensemble du territoire et que d’importants retards soient enregistrés. Mais il suffit généralement de planifier suffisamment de temps entre ses connexions. Lorsque je suis allée à Vérone, tout s’est étonnement bien déroulé, me donnant ipso facto l’envie de recommencer l’expérience. Bonus ? Il n’y a pas de supplément bagage.

Auteur

Membre de la rédaction depuis janvier 2020, Vicky Moreau est aujourd'hui directrice des contenus. Originaire de Montréal, mais ayant vécu en France et en Belgique pendant de nombreuses années, la francophonie et les voyages n'ont plus aucun secret pour elle.

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