Après Air France, c’est maintenant au tour de la SNCF de recevoir une importante somme de l’État. Celle-ci est toutefois associée à certaines conditions environnementales.
Récemment, on annonçait que l’État allait probablement offrir un soutien financier additionnel à Air France au vu de la situation sanitaire qui ne semble pas aller en s’améliorant. Cette semaine, c’est au tour de la SNCF d’être une fois de plus sauvée par l’État. L’entreprise ferroviaire recevra plus de 4 milliards d’euros en aides d’État afin d’être en mesure de poursuivre ses opérations, et ce malgré les restrictions qui perdurent et la baisse de la demande qui en résulte.
Une augmentation de capital de plus de 4 milliards d’euros
Le 14 décembre dernier, dans un arrêté publié au Journal officiel, l’État a annoncé avoir souscrit à une augmentation de capital de la SNCF à hauteur de 4,05 milliards d’euros afin d’aider l’entreprise à continuer le développement de ses opérations.
« Cette opération vise à soutenir les investissements de sa filiale SNCF Réseau en faveur de la régénération du réseau ferré national, du renforcement de la sécurité et du développement durable de ses activités. Ces investissements sont essentiels pour améliorer la qualité du système ferroviaire au bénéfice de tous. »
Arrêté publié au Journal officiel
L’État avait annoncé au printemps dernier, soit lors de la première vague, que le secteur de la mobilité recevrait 11 milliards d’aide d’État au total. Ce faisant, la SNCF a reçu à elle-seule plus de 30 % du paquet d’aides allant aux entreprises de transport.
Cette nouvelle n’est pas bien surprenante, car depuis le début de la crise, l’entreprise nationale aurait enregistré des pertes s’élevant à plus de cinq milliards. Et, bien entendu, celles-ci ne risquent pas de diminuer au cours des prochains mois qui s’annoncent encore difficiles.
Des conditions environnementales
Comme pour la majorité des entreprises ayant reçu de l’aide gouvernementale, le paquet d’aides d’État perçu par la SNCF ne vient pas sans conditions. En effet, l’entreprise ferroviaire devra respecter de nouvelles conditions environnementales dans les années à venir.
« [La SNCF] s’est engagée à intégrer de manière exemplaire des objectifs de responsabilité sociale, sociétale et environnementale dans sa stratégie, notamment en matière de lutte contre le changement climatique. Le groupe SNCF s’engage à réduire de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre entre 2015 et 2030. »
Arrêté publié au Journal officiel
D’ailleurs, dans le paquet d’aides reçu par la SNCF, Jean-Baptise Djebarri, le ministre des Transports, a annoncé que « 1,5 milliard d’euros sera consacré à la fin du glyphosate (NDLR : herbicide utilisé par la SNCF pour nettoyer les voies ferrées et dangereux pour la santé) et à la rénovation des ponts ferroviaires. »
Une partie du paquet d’aides ira également au développement du réseau de trains de nuit intra-européen récemment annoncé. En effet, récemment, quatre entreprises ferroviaires nationales intra-européennes, soit la SNCF, la DB, l’ÖBB et la SBB, ont annoncé relier 13 villes européennes de plus d’un million d’habitants grâce à un concept de réseau de trains de nuit optimisé d’ici 2021.
L’aide d’État pour la SNCF en bref
Il n’est pas bien étonnant d’apprendre que la SNCF, l’un des fleurons de l’économie française, recevra une importante somme de l’État afin de lui permettre de poursuivre le développement de ses opérations. Il ne reste plus qu’à voir si la somme de 4 milliards d’euros qui, à première vue, semble particulièrement élevée, sera suffisante et permettra à la SNCF de poursuivre ses opérations ainsi que son développement.
