Les campagnes de vaccination progressent partout en Europe, mais les débats restent vifs parmi la population quant à la vitesse de ces dernières. La question de savoir de quoi sera fait notre prochain été reste entière, au grand dam de l’ensemble du secteur.
Dans un récent article publié dans Le Monde ce 11 avril, les propos du secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, sont rapportés, révélant ainsi son scepticisme quant à la possibilité d’un été normal, habituel, semblable à celui du monde d’avant, soit d’un été pendant lequel il sera possible de voyager. S’il n’affirme rien d’absolument négatif, il ne veut pas assurer les possibilités de voyage pour cet été.
Rien ne peut être garanti pour cet été
Finalement, plus rien ne semble surprendre, et après l’enchaînement des vagues de contamination à l’échelle mondiale, puis l’apparition des variants du virus et enfin les aléas de la vaccination, qui sait ce qui pourrait encore advenir. Non pas qu’il faille être apeuré, pessimiste ou paranoïaque, mais l’incertitude persiste, cela sera sûrement la leçon principale tirée un après le début de la pandémie.
Les confinements s’enchainent afin de juguler autant que possible les contaminations et les cas grave de la maladie, mais Clément Beaune, interrogé dimanche 11 avril sur RTL et LCI, rappelle l’incertitude actuelle et ne souhaite ainsi pas s’avancer sur les possibilités touristiques potentielles de cet été. On n’en sait donc toujours pas plus sur les restrictions qui seront mises en place cet été. Il qualifie de cette manière de « mal nécessaire » les restrictions actuelles aux voyages internationaux.
Pourtant, certaines lueurs d’espoir persistent
Pourtant, Clément Beaune a aussi souligné l’importance du tourisme pour la France et le besoin vital de ce secteur pour son économie, tout en ajoutant que si assouplissement il devait y avoir, cela ne se ferait sûrement qu’au niveau européen.
« On est le premier pays touristique au monde, il faut qu’on puisse, le moment venu, réaccueillir des gens mais on ne le fera pas si ça met en risque notre situation sanitaire. On fait tout pour que les déplacements d’abord entre régions françaises, puis en Europe, j’espère avant l’été, et puis plus largement au cours de l’été, puissent reprendre, mais je ne peux pas vous donner aujourd’hui un calendrier précis. »
Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes
L’Union européenne et les pays européens peinent encore à définir des calendriers de réouverture progressive de leurs frontières et surtout à s’entendre réellement sur une politique commune. Entre les différentes quarantaines, les différents tests et les différences de vaccination, il semble que les touristes puissent être encore perdus. Pourtant, le certificat sanitaire européen ou passeport sanitaire, devrait advenir dans les prochains mois, comme récemment évoqué.
De cette manière, cela pourrait peut-être permettre un retour progressif du tourisme et pourrait relancer l’économie de certains pays européens fortement affectés par la pandémie et les restrictions qui en ont découlé. La question reste de savoir si ce certificat adviendra assez tôt, s’il sera bien mis en place et accepté par tous les États membres. S’il advient trop tard, il est possible que certains pays décident de prendre seuls certaines mesures d’ouverture de leurs frontières, comme le fait déjà la Grèce avec certains couloirs de voyage, avec Israël notamment.
Une situation toujours incertaine, en bref
Ainsi, les doutes perdurent en France, même dans les hautes sphères de l’État. En effet, ces questionnements ne sont pas seulement le fait d’une indécision politique, mais bien surtout dus au caractère mouvant de la situation sanitaire, toujours davantage imprévisible. Rien ne dit qu’il sera possible de voyager loin cette année, mais il est tout de même permis, ou au moins indispensable pour le moral, d’espérer le retour de l’aventure et des voyages.
