Le 9 juin dernier, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé un plan de soutien massif à l’aéronautique d’un montant de plus de 15 milliards d’euros.
L’État français aidera le secteur du transport aérien intérieur à hauteur de 15 millions d’euros, mais les industrie bénéficiant de l’aide devront respecter certaines exigences environnementales.
Les entreprises devront respecter certaines conditions
L’État offrira au total 15 milliards d’euros à l’industrie aéronautique. Alors qu’Air France recevra sept milliards d’euros, d’autres fleurons de l’industrie aéronautique française, tels qu’Airbus et Safran, se partageront jusqu’à huit milliards d’euros.
Toutefois, les compagnies qui bénéficieront d’une aide d’état devront s’assurer que la protection du climat et de l’environnement figurent parmi leurs principaux objectifs, tout comme la numérisation et la robotique.
Airbus sera contraint de repenser son offre
L’objectif principal du gouvernement est de permettre à Airbus de développer un successeur à son A320, car il consomme beaucoup moins de carburant que d’autres avions.
Le gouvernement exige non seulement que le nouvel avion dépense moins de 30 % des émissions de carburant actuelles de l’Airbus A320neo, mais qu’il ne fonctionne qu’avec du biocarburant.
Le modèle sera lancé sur le marché entre 2033 et 2035 (l’objectif initial pour la poursuite du développement était 2045) et un modèle doit être disponible entre 2026 et 2028.
Il s’agit d’un calendrier très serré pour la conception d’un nouvel avion.
Un avion hybride serait dans les plans
Dès 2030, l’État souhaiterait également qu’un avion hybride avec un moteur électrique ou à hydrogène soit utilisé pour tous les vols intérieurs. Cet avion ne serait donc plus principalement alimenté au kérosène.
Un tel modèle pourrait garantir que des vols avec des émissions très faibles, voire nulles, soient possibles.
Airbus a récemment présenté un projet similaire, connu sous le nom de E-Fan. Cependant, le développement a été victime des coupures provoquées par la crise sanitaire.
L’État aurait toutefois annoncé offrir son aide pour garantir la poursuite de projets similaires. Si les partenaires internationaux ne peuvent être convaincus, la société française Safran deviendra partenaire d’Airbus.
L’aide de l’État pour l’industrie aéronautique en bref
Les calendriers des nouveaux développements chez Airbus sont certainement ambitieux, mais si la compagnie est capable de les respecter, l’industrie de l’aviation pourrait connaître d’importants changements, qui pourraient être bénéfiques à l’environnement.
