Le Champ-de-Mars, promenade célèbre dans le monde entier pour entourer la Dame de fer, fait l’objet d’un projet de réaménagement par la mairie de Paris en vue de l’organisation des Jeux Olympiques de 2024. Le projet ayant pour vocation à abattre certains des arbres centenaires du parc, une pétition signée par une centaine de millier de personnes a fait reculer les élus parisiens.
Depuis le début de son mandat, l’équipe actuelle à la mairie de Paris, connue pour son grand programme de réaménagement intra-muros, est très souvent accusée de mener une politique faussement écologiste. Le dernier scandale en date : le projet « OnE I » imposant la coupe de plusieurs arbres aux pieds de la tour Eiffel.
Un projet dans le cadre des JO de 2024
La mairie de Paris s’affaire depuis plusieurs mois déjà à la préparation des Jeux Olympiques de 2024. En effet, Paris est la prochaine ville à accueillir les JO et cela requiert de nombreux aménagements urbains.
L’un des projets en date est la transformation du célèbre champ de mars, aux pieds de la Dame de fer, en un grand espace accueillant magasins, restaurants et terrasses. Le projet « OnE I », vise en effet à végétaliser et piétonniser la perspective allant du Trocadéro à la tour Eiffel et pour se faire la mairie de Paris a annoncé devoir couper une partie des arbres plantés sur le terrains, dont certains sont centenaires.
Dans le contexte de crise écologique actuel, les défenseurs de l’environnement s’indignent et, comme l’écrit Le Figaro, accusent la mairie de Paris de mener une politique faussement écologiste. Pour sa défense, cette dernière clame avoir pour projet de replanter plus de 200 arbres et même de créer « un nouveau poumon vert au cœur de Paris », comme l’explique la mairie sur son site internet.
Un argument qui ne convient pas du tout aux défenseurs de l’environnement
Excédées par les annonces de la mairie de Paris, de nombreuses associations se sont réunies pour signer une pétition ayant déjà obtenu plus de 110 000 signatures, comme l’indique 20 minutes. La forte audience créée par ces acteurs dénonçant les projets « d’abattage pour replanter ensuite » et de « toits végetalisés », ne remplaçant en aucun cas la verdure au sol, les représentants de la mairie se sont retrouvés obligés de revenir sur leurs propos. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo en charge notamment des questions environnementales à la ville de Paris a même fini par tweeter samedi 30 avril « qu’aucun arbre centenaire ne sera abattu, nous en prenons l’engagement ».
« Penser qu’on va abattre un arbre ancien, en pleine maturité, et qu’on va pouvoir compenser cela en plantant des arbres jeunes ailleurs, c’est ne pas comprendre la nature. Il faudrait planter 3 000 arbres pour espérer, à l’avenir, obtenir quelque chose qui ait une équivalence écologique avec ces arbres. »
Christine Nedelec, présidente de France Nature Environnement Paris
Concernant le reste des arbres menacés par le projet, la mairie de Paris affirme avoir pour but de réduire au maximum leur nombre, étant déjà passé de 42 à 22. De plus, Anne Hidalgo insiste sur le fait que son programme prévoit à lui seul 170 000 plantations d’ici la fin de son mandat en 2026.
On sait que Paris est très largement concurrencée par d’autres villes au niveau européen en termes de superficie d’espaces verts. On espère ainsi que cette situation va êtres prise en compte dans les choix à venir pour l’aménagement de la plus belle ville du monde.
Le débat autour de l’abattage d’arbres parisiens, en bref
Un projet de la mairie de Paris, visant à transformer le Champ-de-Mars d’ici les Jeux Olympiques de 2024, a soulevé de nombreuses critiques ces dernières semaines. En effet, les travaux incluaient l’abattage de plusieurs dizaines d’arbres centenaires, action largement critiquable dans le contexte actuel de crise écologique. Une pétition ayant récolté plus de 110 000 signatures a conduit les élus de la ville de Paris à revenir sur leurs propos et à réduire drastiquement le nombre d’arbres menacés.