Les discussions en cours sur un soutien financier supplémentaire pour le groupe Air France-KLM, très endetté, demandent beaucoup de patience. La question de savoir si celui-ci peut compter sur une nouvelle aide financière reste pour l’instant sans réponse.

Comme pour de nombreuses autres compagnies aériennes européennes, la crise sanitaire a des impacts considérables sur les finances du groupe Air France-KLM. Même en cette nouvelle année, les chiffres des réservations restent au plus bas et les États français et néerlandais ne semblent guère disposés à fournir une aide supplémentaire. Depuis plusieurs mois, Air France-KLM espère six milliards d’euros supplémentaires.

Les ressources financières s’épuisent

Compte tenu de l’intérêt de la France et des Pays-Bas pour le sauvetage d’Air France-KLM, on aurait pu supposer que le soutien financier nécessaire et urgent – que le groupe demande aux deux actionnaires depuis plusieurs mois – avait déjà été offert, mais il semble que ce ne soit pas le cas.

Le PDG du groupe aérien, Ben Smith, a mentionné en septembre dernier que le montant du soutien financier reçu au début de 2020 n’était suffisant que pour un an. La période arrive malheureusement bientôt à échéance et les ressources financières s’épuisent. La montagne de dettes d’Air France -KLM – qui s’élève à douze milliards d’euros – est aujourd’hui susceptible de mettre le groupe sous pression.

Selon Air Journal, les discussions sur la poursuite du financement avancent très lentement et la volonté des deux actionnaires de soutenir le groupe est plutôt faible. Aucun progrès sur un accord possible sur de nouveaux fonds de soutien n’a été réalisé jusqu’à présent.

Les Pays-Bas veulent investir exclusivement dans KLM

Le fait que les deux actionnaires restent actuellement plus ou moins en retrait lorsqu’il s’agit de soutenir et de sauver leur compagnie aérienne est très inattendu. Cependant, l’attitude du gouvernement néerlandais, qui investirait exclusivement dans KLM si tant est qu’il le fasse, est plus surprenante encore. Il semble que les Pays-Bas ne veulent pas investir dans le groupe aérien. Malheureusement, le point de vue de Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État, semble également pencher du même côté.

« Air France-KLM n’est pas un vrai groupe. Ils ne partagent quelques divisions de leurs opérations. Les Pays-Bas ont beaucoup de pouvoir. La question est de savoir ce que nous devons faire et si nous devons le faire ensemble. »

Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État

Air France-KLM devra probablement continuer à lutter contre les effets de la pandémie dans la période à venir et espérer que l’un des actionnaires acceptera après tout de sauver le groupe par le biais d’une aide d’État.

Le processus de vaccination apporte une lueur espoir dans la reprise des opérations aériennes, mais le nombre de nouveaux cas quotidiens étant plutôt élevé en Europe n’est pas de bon augure. Un confinement plus strict est en discussion dans plusieurs pays européens.

La situation précaire d’Air France-KLM en bref

Air France-KLM devra probablement patienter encore un peu avant de pouvoir toucher des fonds supplémentaires. Jusqu’à présent, ni les Pays-Bas ni la France n’ont accepté d’offrir au groupe de nouvelles aides d’État, ce qui semble devenir de plus en plus problématique. La question de savoir si le groupe peut compter sur une nouvelle aide financière reste donc toujours sans réponse.

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Depuis que Karolin a sauté dans un avion pour la première fois, son enthousiasme pour les voyages et la découverte de nouveaux pays ainsi que sa passion pour la francophonie n'ont cessé de croître chaque jour.

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