La deuxième phase du déconfinement est prévue dans moins de deux semaines, mais qu’est-ce que cela signifie pour les voyageurs ? Pourrons-nous voyager ? Pourrons-nous séjourner dans les hôtels du pays ? Une vue d’ensemble.
Il n’y a pas que les restaurateurs qui ont la vie dure en France. Pour les hôteliers, la vie est loin d’être facile. Certes, les hôtels n’ont pas été contraints de fermer leurs portes, mais puisque les restaurants, les salles de sport et les espaces bien-être, eux, sont fermés, de nombreux établissements touristiques mordent la poussière en raison de la réduction de leur offre de loisirs. Toutefois, le 15 décembre prochain, il sera possible de voyager à nouveau et, par conséquent, de séjourner dans les hôtels. Mais au vu des restrictions, à quoi devons-nous réellement nous attendre ?
Les séjours en hôtel seront bientôt possibles, et ce sans limitation
Le 15 décembre prochain, lorsque les restrictions sur les déplacements seront levées, il sera à nouveau possible de séjourner dans tous les hôtels du pays, et ce sans limitation. À l’heure actuelle, seuls les voyageurs d’affaires – étant à l’abri des restrictions sur les déplacements – peuvent séjourner dans les hôtels qui se trouvent à plus de 20 km de leur domicile.
Bien entendu, il est important de noter que les services offerts par les hôtels sont quelque peu restreints. Certes, les hôtels n’ont pas été contraints de fermer leurs portes pendant ce deuxième confinement, mais d’autres commerces considérés comme non essentiels n’ont pas été aussi chanceux. C’est entre autres le cas des restaurants, cafés, bars, salles de sport, cinémas et théâtres.
Par conséquent, les restaurants, les salles de sport et, bien souvent, les espaces de bien-être des hôtels sont fermés aux clients.
Certains hôtels ont fermé leurs portes
La clientèle d’affaires ne représente qu’une maigre portion de la clientèle des hôtels. Certains hôtels ont donc décidé de fermer leurs portes de plein gré, alors que les opérations ne sont tout simplement pas rentables en ces mois où l’achalandage touristique a atteint de nouveaux records. En effet, l’effet des deux confinements a été eu un impact dramatique sur la fréquentation des hôtels. Sur l’ensemble de l’année, la baisse dépasse 50 %. Déjà en septembre, elle était de 48 %.
À l’heure actuelle, selon la profession, 47 000 emplois ont déjà été supprimés dans l’hôtellerie, et 30 000 autres seraient menacés d’ici la fin de l’année.
On peut lire dans de nombreux journaux des histoires d’hôteliers en détresse, luttant pour leur survie. Certains hôteliers tentent de survivre du mieux qu’ils le peuvent avec des prêts garantis par l’État. Quant à d’autres, ils sont en colère de voir que les installations dans les hôtels ne peuvent servir. C’est entre autres le cas de Laurent Duc, le président d’UMIH Hôtellerie, récemment interviewé par Tour Mag et rappelant que la situation dans les hôtels est « d’une tristesse à mourir. »
« Actuellement, mon hôtel ressemble à un monastère, les quelques clients que j’ai vont dans leur cellule puis nous ne les voyons plus. C’est d’une tristesse à mourir, nous n’avons personne. Nous avons trois clients et ils ne peuvent pas manger dans une salle de restauration. […] À votre avis, les clients font quoi le soir ? Ils se font livrer par Delivroo, alors qu’il y a plus de risques. »
Laurent Duc, le président UMIH Hôtellerie
Ce dernier a d’ailleurs appelé « tous les hôtels à ouvrir leurs restaurants, pour les résidents, donc à la désobéissance. » Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que ça et les hôtels doivent se plier aux exigences de l’État, et ce quel qu’en soit le prix.
La situation sur les hôtels en France en bref
Le 15 décembre, nous pourrons nous déplacer à travers le pays, et ce sans aucune restriction. Nous pourrons donc, bien entendu, séjourner en hôtel, quoique les séjours risquent d’être bien différents. Avec la prolongation de la fermeture des restaurants, salles de sport et espaces bien-être, les services offerts par les hôtels sont plutôt limités. L’hébergement hôtelier, jamais interdit, n’en est donc pas moins très restreint par la limitation des déplacements et la fermeture de certains commerces.
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