Six études réalisées par VVF recherchent, depuis les premiers confinements en France, comment la pandémie impactera les manières de voyager des Français et leurs façons de passer leurs vacances.

Le secteur du tourisme se pose cette question majeure, espérant un retour prochain des touristes dans les régions de vacances, les hôtels et les restaurants, mais il se pourrait que cette aventure de près d’un an et demi ait des conséquences plus larges et plus durables sur le secteur, le poussant à se modifier totalement, comme le rapporte tourhebdo dans un article récent sur le sujet.

Une difficulté accrue à prévoir ses vacances

Une des premières caractéristiques de l’année qui se termine fut bien l’incertitude. Ainsi, les dernières vacances ont pour beaucoup connues des fins tragiques, souvent annulés pour force majeure, parfois même non remboursées. Tant d’espoirs déçus qui, cela se comprend, ont pu fatiguer de nombreux voyageurs. En effet, l’imprévisibilité de l’évolution de la pandémie mène à un changement continuel des mesures édictées par les gouvernements, auxquelles doivent se plier les compagnies aériennes, les professionnels du tourisme tout comme les citoyens.

Les quelques voyages réalisés ces derniers temps sont surtout des voyages prévus à la dernière minute, afin de s’accommoder au mieux des restrictions et de ne pas risquer une annulation précipitée des billets ou des réservations d’hôtels.

Pourtant, cela n’est pas possible pour tout le monde, car cette pandémie s’est accompagnée d’une crise économique et sociale. Beaucoup ont dû réduire leur budget vacances afin de faire face à ces derniers évènements. Ainsi, selon les études réalisées par le département Ingénierie du groupe d’hébergement en villages de vacances (VVF) en novembre 2021, les Français sont 19 % à indiquer qu’ils feront des économies sur le logement et 2% sur l’alimentation. Pour une certaine partie de la population, les prochaines vacances ne sont pas non plus certaines, ce qui pourrait affecter le secteur du tourisme.

Certains changements conjoncturels

Il est certain que certains changements, voire bouleversements, ne sont que conjoncturels, c’est-à-dire dû à la situation sanitaire et au marasme économique. Ils ne sont pas forcément durables et il n’y a pas forcément de quoi s’inquiéter.

Ces changements sont principalement le choix de destinations, qui a dû nécessairement se porter sur la France et les régions françaises, au grand dépit des pays touristiques plus lointains. Ainsi, la France est plébiscitée pour les vacances cette année comme l’an dernier. Il est toutefois remarquable que cela ait été vécu comme une contrainte par 21 % des vacanciers qui auraient préféré choisir l’étranger en 2021.

Peut-être certains changements profonds

Il n’est pas impossible que certains de ces changements perdurent, dans un sens positif ou négatif. En effet, le secteur touristique n’est pas encore totalement remis des derniers évènements. Si les professionnels du tourisme ne parviennent pas à survivre à cette longue année de pandémie, cela pourrait avoir de lourdes conséquences. Entre les pertes d’emploi saisonniers et les fermetures de certains hôtels ou restaurants, des régions entières, dont l’économie repose sur le tourisme, sont encore en danger, et cela malgré les aides d’état.

« Entre contraintes budgétaires, envie de se faire plaisir, les Français résisteront ils à la tentation du all inclusive low-cost qui demeure un tourisme de masse ? Pour autant, les Français ont envie d’échapper à la foule et de retrouver le plaisir de vacances sans entraves. »

Stéphane Le Bihan, DG VVF

Il semble cependant que, dans les discours, l’on puisse repérer une certaine tendance, celle de partir moins loin, moins souvent, mais en favorisant les expériences et la nature. Ainsi, le tourisme durable pourrait surgir davantage dans les prochaines années, si bien que des pays sont en réflexion à ce sujet, comme le Pérou par exemple, qui entend développer ce secteur.

Le deuxième confinement aurait aussi permis aux Français de prendre conscience de l’importance du tourisme pour leur économie, si bien que près de 68 % d’entre eux se disent prêts à favoriser les destinations touristiques nationales et 72 % à privilégier leurs achats dans les petits commerces. 59 % des Français, selon l’étude réalisée par VVF, disent souhaiter favoriser le tourisme durable et responsable.

Les manières de voyager des Français, en bref

Il est certain que la pandémie laissera certaines traces dans nos sociétés et dans le secteur du tourisme tout particulièrement. Il est encore trop tôt pour dire lesquelles précisément, mais certaines tendances sont remarquables. Il est ainsi possible que même après la pandémie, les destinations des Français restent davantage locales qu’auparavant afin de privilégier les régions, mais aussi le tourisme durable, en allant moins loin, mais plus dans la nature, au calme et loin des zones de tourisme de masse.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter toutes les actualités sur la France, l’hôtellerie de luxe, les voyages et le tourisme, ainsi que le tourisme durable.

Auteur

Toujours à la recherche d'improbables nouvelles destinations, Camille partage son temps entre les études et les voyages autour de l'Europe et du monde. Chez suitespot, elle fait de votre écran une première fenêtre vers les destinations à venir et vous aide à planifier votre aventure prochaine.

​Des questions ? Rejoignez notre communauté de voyageurs sur Facebook. Notre équipe d’auteurs est là pour répondre à toutes vos questions.