Dans le débat sur le climat de l’espace aérien européen, les pays de l’UE se sont mis d’accord sur une solution commune et veulent introduire des redevances variables pour améliorer le bilan environnemental à long terme.
Nous avons beaucoup parlé de voyages durables ces derniers temps, notamment dans le domaine de l’aviation, car le débat sur le climat ainsi que les préoccupations liées au changement climatique et à ses conséquences considérables sont largement répandus et il est difficile d’imaginer qu’on puisse s’en passer. C’est pourquoi de plus en plus d’aéroports et de compagnies aériennes en Europe, dont Air France, mettent en place des stratégies visant à améliorer leur bilan environnemental. Du côté de l’Europe, le Conseil européen a récemment arrêté sa position sur la réforme du ciel unique européen. L’objectif de la réforme est d’améliorer la gestion de l’espace aérien européen et le système des services de navigation aérienne afin d’accroître la capacité, d’améliorer le rapport coût-efficacité et de renforcer la faculté du système de s’adapter aux variations du trafic, tout en visant également une réduction de l’empreinte carbone de l’aviation.
Les négociations du Conseil européen suscitent la déception
Les États de l’Union européenne (UE) se sont récemment réunis pour conclure de nouveaux accords sur un espace aérien européen commun plus respectueux du climat. Dans la foulée, les membres du gouvernement ont adopté une position qui a suscité critiques et incompréhension dans certains milieux.
En raison des nombreuses informations sur le changement climatique et les dommages qui en résultent, la grande influence de l’industrie aéronautique sur la pollution environnementale ne peut plus être niée. Pour cette raison, il est clair que quelque chose doit changer de toute urgence et que l’aviation doit devenir plus durable très rapidement. Néanmoins, malgré les débats au sein du Conseil européen, aucune action efficace n’a encore vu le jour.
Entre autres choses, il a simplement été décidé que les gouvernements nationaux devraient avoir la possibilité d’introduire des « redevances variables » pour réduire la pollution environnementale. On a également indiqué que les considérations environnementales, ainsi que la sécurité, doivent être prioritaires lors de la planification et de l’évaluation des performances des prestataires de services de navigation aérienne.
Cependant, les négociations n’ont pas été utilisées pour raccourcir les itinéraires de vol et optimiser la coordination de l’espace aérien en Europe. Cet aspect a entre autres été critiqué par le député européen Markus Ferber. Il a déclaré que la position des pays de l’UE était « décevante » et que l’on avait maintenant attendu sept ans pour un tel accord, pour ne faire maintenant que « quelques petits pas. »
Actuellement, l’espace aérien européen est divisé en un grand nombre de zones de responsabilité différentes. Afin d’éviter les collisions, il est nécessaire de coordonner les routes et les altitudes de vol avec les autres autorités responsables pour de nombreux vols. Il en résulte souvent des itinéraires plus longs et des retards qui pourraient être évités par un espace aérien plus unifié.
La position du Conseil européen, en bref
Bien sûr, les décisions du Conseil européen ne sont pas encore définitives, car d’autres étapes de négociation sont encore à venir. Jusqu’à présent, l’inquiétude de l’eurodéputé Markus Ferber est toutefois compréhensible, car aucune réforme réelle n’a été présentée. Il reste à voir si d’autres mesures seront prises à cet égard dans un avenir proche.
Pensez-vous que le Conseil européen a laissé passer l’occasion de créer un espace aérien plus respectueux du climat ? Faites-le-nous savoir dans les commentaires.