Les Pays-Bas ont l’intention de suivre l’exemple de l’Autriche et d’introduire également un prix minimum lors de la vente de billets d’avion.
Les Pays-Bas veulent introduire un prix minimum sur la vente de billets d’avion, afin d’empêcher les compagnies aériennes de vendre des billets d’avion à des prix dérisoires après la crise du coronavirus pour favoriser la relance. Cette procédure est particulièrement redoutée pour les vols court courrier.
34 euros pour protéger l’environnement
Les Pays-Bas veulent que les billets d’avion ne coûtent pas moins de 34 euros, selon les médias.
« Il y a de bonnes chances que les entreprises essaient de conserver leurs itinéraires après la crise. Pour remplir leurs avions, les compagnies aériennes offriront les billets bien en dessous du coût réel », a commenté le député D66, Jan Paternotte.
Imposer un prix minimum sur les billets d’avion risque d’affecter de nombreux vols court-courriers, mais la mesure risque d’avoir un impact significatif sur l’environnement.
L’objectif principal des Pays-Bas est de faire en sorte que le secteur de l’aviation ne continue pas simplement comme avant après la crise. Le marché devrait devenir plus vert et plus durable.
L’Autriche a été un pionnier sur la question
Cette nouvelle mesure survient après que l’Autriche ait mis en place un nouveau règlement similaire, où une limite inférieure de 40 euros par billet est désormais une condition pour l’octroi d’une aide d’État à Austrian Airlines.
KLM recevra également des milliards d’euros d’aides d’État pour survivre à la crise. Cette aide sera également soumise à des conditions, bien que l’on ne sache pas encore quelles seront ces conditions en détail.
Elisabeth Borne se pense sur la question
Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire en France, a également été séduite par la mesure mise en place par l’Autriche.
« Je pense que c’est assez choquant de faire croire que faire un Paris-Marrakech ou un Paris-Prague, ça coûte 15 euros. Ça coûte beaucoup plus que ça à la planète », a déclaré la ministre.
Selon la ministre française, « l’urgence climatique » nécessite de telles mesures pour limiter le trafic aérien et réduire les émissions CO₂ des avions.
La mesure du prix minimum sur les billets d’avion en bref
Le plan des partis de la coalition néerlandaise pourrait certainement aussi signifier un petit bouleversement pour le marché de l’aviation aux Pays-Bas, bien que les effets exacts ne puissent pas encore être prédits. Est-ce qu’une mesure similaire suivra sous peu en France ? Les prochaines semaines devraient apporter un peu plus de précision à ce sujet.