Tel que les rumeurs le laissaient sous-entendre, Nice ainsi que le littoral des Alpes-Maritimes imposent de nouvelles mesures strictes au niveau local.
Au cours de la dernière année, c’est toujours l’État qui a décidé des mesures sanitaires à mettre en place au pays. Mais cette fois, c’est différent. En raison du taux d’incidence dangereusement élevé à Nice, le préfet des Alpes-Maritimes a décidé de faire cavalier seul et d’imposer un confinement au niveau local. Une vue d’ensemble.
Confinement partiel du vendredi au lundi
Le week-end dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est rendu à Nice afin de faire état de la situation sanitaire. Face à la situation alarmante, celui-ci avait alors déclaré qu’il y aurait un « renforcement des mesures de protection sanitaire » au cours des prochains jours. Certains parlaient d’un couvre-feu plus strict, d’autres évoquaient le confinement total. Mais aujourd’hui, la nouvelle est enfin tombée : Nice ainsi que les villes de l’aire urbaine littorale qui s’étale de Menton à Théoule-sur-Mer se verront appliquer un « confinement partiel » durant les deux prochains week-ends, comme l’a annoncé le préfet, Bernard Gonzales, lors d’une conférence de presse le 22 février à midi.
Ce confinement partiel imposé les week-ends signifie qu’à compter du vendredi soir à 18 h jusqu’au lundi matin à 6 h, les déplacements seront interdits sauf dérogation. Il ne sera donc possible entre autres que d’aller faire ses courses, d’aller chez le médecin et de se promener dans un rayon de cinq km autour du domicile. Selon Le Monde, « les contrôles aux frontières » vont même être renforcés « sur les voies routières, ferroviaires et aériennes. » Pour l’instant, il est dit que cette mesure sera en place du 26 février au 7 mars, soit jusqu’à la fin des vacances scolaires.
« Un confinement le week-end est préférable à un confinement total, et cela peut dissuader les flux de personnes venant de l’extérieur. Je n’ai jamais fait de polémique sur des mesures de protection privatives de liberté, mais il faut bien voir que cette troisième vague est beaucoup plus mortelle pour notre département : nous atteindrons bientôt les 1 500 décès. »
Eric Ciotti, député Alpes-Maritimes
Le port du masque sera maintenant rendu obligatoire sur l’ensemble du département « dans toutes les zones à forte fréquentation ». Et ce n’est pas tout. Les commerces et les galeries marchandes de plus de 5 000 mètres carrés, à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies, seront également contraints de fermer leurs portes.
Le 22 février dernier, les Alpes-Maritimes figuraient en tête des départements les plus touchés du pays, avec un taux d’incidence de 588 cas pour 100 000 habitants sur une semaine, contre 190 cas pour 100 000 habitants au niveau national. Le taux d’incidence dans les Alpes-Maritimes est donc jusqu’à trois fois plus élevés dans ce département que dans l’Hexagone. C’est d’ailleurs le taux de variant britannique qui inquiète particulièrement, celui-ci étant maintenant à 50 %.
Interdiction des locations saisonnières
Ce n’est pas la première mesure du genre prise par les autorités niçoises. Au début du mois de février, le maire de Nice avait décidé d’interdire les locations saisonnières dans la ville pour deux semaines. Une période que le maire ne s’était pas interdit pas de prolonger de quinze jours si le préfet des Alpes-Maritimes ne prenait pas de décision plus stricte sur une zone plus étendue.
Avec l’annonce du nouveau confinement partiel à Nice, cette mesure ne risque toutefois pas d’être reconduite. Le confinement risque de décourager plusieurs voyageurs à venir passer quelques jours dans la ville alors que les vacances de la zone B viennent tout juste de débuter. Un autre coup dur pour l’industrie touristique niçoise.
Le confinement partiel à Nice en bref
Le taux d’incidence dans les Alpes-Maritimes a atteint de nouveaux sommets inquiétants, forçant ainsi le préfet à mettre en place, pour la première fois, de nouvelles mesures sanitaires strictes au niveau local. Le nouveau confinement sera en place jusqu’au 7 mars, soit jusqu’à la fin des vacances scolaires. Il est à espérer, pour l’industrie touristique de la région, que la situation sanitaire s’améliorera et que celui-ci ne sera pas reconduit.