Alors que Lufthansa avait prévu annoncé son plan de restructuration le 22 juin dernier, la compagnie aérienne n’a pas pu respecter le délai qu’elle s’était elle-même imposé, car elle n’est pas parvenue à un accord avec les syndicats.
Après avoir annoncé une perte d’un milliard d’euros au premier trimestre, Lufthansa a récemment annoncé un excédent d’emplois de 20 000 employés à temps plein. Le 22 juin dernier, une décision devait être prise quant au sort de ces employés ainsi que sur les autres mesures de réduction des coûts à prendre. Toutefois, une fois de plus, Lufthansa n’est pas parvenue à un accord avec les syndicats sur la mise en œuvre du plan de réduction des coûts.
Discussions sur les réductions temporaires de coûts
Alors que la plus grande compagnie aérienne d’Europe a annoncé que jusqu’à 22 000 de ses quelque 140 000 employés devront être licenciés, l’accord en cours de discussion avec les syndicats porte sur un ensemble de mesures temporaires de réduction des coûts de moindre envergure visant à renforcer la liquidité de l’entreprise.
Toutefois, après que la date cible du 22 juin ait été fixée, aucun accord n’a pu être conclu après deux semaines de discussions intensives avec les syndicats, a annoncé la compagnie aérienne dans un communiqué de presse publié mardi dernier. Les pourparlers sont toutefois toujours en cours.
Entre-temps, le syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit a offert à Lufthansa des économies pouvant atteindre 350 millions d’euros d’ici 2023, selon ses propres déclarations. Le syndicat du personnel au sol, ver.di, a de nouveau reporté les discussions avec la compagnie aérienne jusqu’après le vote des actionnaires – qui devrait avoir lieu aujourd’hui, soit le 25 juin – sur le plan de sauvetage.
Mauvais signal aux investisseurs
Le non-respect du délai qu’ils se sont eux-mêmes imposé pour parvenir à un accord avec les syndicats pourrait également envoyer un mauvais signal aux investisseurs, qui doivent voter sur le plan de sauvetage de 9 milliards d’euros. Dans ce cas, les progrès des plans de restructuration auraient certainement pu inciter à voter en faveur.
Alors que des compagnies aériennes telles que Ryanair et British Airways ont annoncé des suppressions d’emplois drastiques en réponse à la crise, Lufthansa doit mener de longues négociations avant de pouvoir pratiquement suivre le mouvement, en raison des lois strictes sur le travail et la cogestion qui donnent aux employés un droit de regard sur les décisions de la direction.
L’absence d’un accord entre Lufthansa et les syndicats en bref
L’avenir de Lufthansa est désormais entre les mains des actionnaires, qui voteront aujourd’hui sur le plan de sauvetage de l’État, d’un montant de 9 milliards d’euros. En cas de refus, la compagnie aérienne pourrait se retrouver sur la voie difficile de l’insolvabilité. Le fait que Lufthansa n’ait pas réussi jusqu’à présent à trouver un accord avec les syndicats risque de rendre la situation plus difficile encore. Maintenant, tout le monde attend le vote avec beaucoup d’inquiétude.
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