En Europe, de plus en plus de pays annoncent que le passe sanitaire sera obligatoire dans les stations de ski. La France pourrait ne pas faire exception à la règle.
Comme les remontés mécaniques ont été contraintes de rester fermées l’an dernier, il est primordial pour les stations de ski de trouver une façon d’accueillir des clients en toute sécurité cette année. Afin de se préparer à la prochaine saison qui arrive vite, les opérateurs des stations de ski françaises, avec Jean-Baptiste Lemoyne, le Secrétaire d’Etat en charge du tourisme, travaillent sur leurs conditions de réouverture. D’après les premières informations qui circulent, il semble que le passe sanitaire sera le sésame des skieurs.
Un groupe de travail a été mis en place
Comme l’hiver arrive vite, un groupe de travail réunissant les acteurs et opérateurs de la montagne a été créé pour discuter des conditions de la réouverture des stations de ski. Cette année, ce qui compte pour les professionnels, c’est d’être en mesure d’assurer la sécurité sanitaire dans les stations de ski afin de pouvoir rouvrir les remontés mécaniques. « Nous voulons réussir la saison hiver, car elle est encore plus importante après la fermeture des remontées mécaniques l’an dernier », a affirmé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État en charge du tourisme.
Le passe sanitaire pourrait donc s’imposer comme le dispositif de choix pour éviter qu’une recrudescence de cas n’ait lieu dans les stations de ski pendant les mois les plus importants pour les opérateurs de la montagne. Pour le moment, cependant, il est dit que le passe sanitaire sera en vigueur jusqu’au 15 novembre prochain. Un projet de de loi pour prolonger le passe sanitaire sera toutefois présenté le 13 octobre prochain. C’est donc dans la première quinzaine d’octobre que les modalités de réouverture des remontées mécaniques seront précisées.
¨Port du masque en intérieur ou dans les télécabines, présentation du passe sanitaire, contrôles obligatoires ou aléatoires… Les sujets à régler sont nombreux lors des prochains conclaves entre gouvernement et professionnels. Si le projet de loi est accepté, certaines questions demeureront toujours. Comment les stations de ski contrôleront-elles les clients ? Les contrôles seront-ils aléatoires ou auront-ils lieu lors de l’achat du forfait ?
Comme le rapporte Le Monde, les contrôles pourraient être difficiles. Les acteurs de la montagne plaident pour la solution la moins contraignante possible, arguant que « les clients auront déjà été contrôlés à l’hôtel, au restaurant ou même dans l’avion ». Alors que certains opérateurs de la montagne demandent à ce que des contrôles aléatoires en bas des pistes soient effectués, d’autres disent qu’il sera impossible de contrôler les skieurs en bas de chaque remontée, et ce même « avec la meilleure volonté du monde. »
Le passe sanitaire, sésame européen
Comme de plus en plus de pays reconnaissent le passe sanitaire européen, et ce même au-delà des frontières de l’Union européenne, plusieurs pays européens étudient présentement la possibilité de rendre obligatoire le passe sanitaire dans les stations de ski.
En Suisse, notamment, une station de ski a déjà annoncé que les clients seraient contraints de présenter le passe sanitaire afin d’être en mesure d’utiliser les remontées mécaniques. En Autriche, concurrent traditionnel de l’Hexagone pour l’hiver, il a déjà été décidé au niveau national que le passe sanitaire devra être présenté lors de la réservation des forfaits et que les masques seront obligatoires dans les espaces fermés. Certains détails restent toutefois toujours en suspens, comme le statut des boîtes de nuit dans certaines stations plus festivales du Tyrol.
Le passe sanitaire dans les stations de ski, en bref
Comme les remontés mécaniques sont restées fermées en France l’an dernier, les opérateurs des stations de ski françaises veulent s’assurer que la saison à venir soit couronnée de succès. Afin d’assurer qu’aucune éclosion n’ait lieu dans une station de ski, le passe sanitaire pourrait être requis. Comme celui-ci risque d’être obligatoire dans de nombreux pays européens, la France risque de prendre une décision similaire à la tendance. Nous en saurons toutefois plus à ce sujet en octobre, lorsque le projet de loi sur la prolongation du passe sanitaire sera présenté.