Après plusieurs jours de négociations intenses, le syndicat des pilotes de KLM a accepté un gel des salaires, faisant en sorte que KLM pourra enfin recevoir l’aide d’État lui ayant été promis il y a plusieurs mois.
Les derniers jours ont été particulièrement difficiles pour la compagnie aérienne sœur d’Air France, KLM Royal Dutch Airlines. Suite au refus du syndicat des pilotes de la compagnie aérienne d’accepter un gel des salaires de cinq ans le 31 octobre dernier, l’aide d’État de 3,4 milliards d’euros lui ayant été promis avait été suspendu. Heureusement, KLM a finalement pu trouver une entente avec le gouvernement néerlandais, de sorte qu’elle pourra enfin toucher des liquidités supplémentaires.
Plusieurs jours de négociations
Depuis quelques jours, le spectre d’une faillite planait au-dessus de KLM. Après que son syndicat de pilote ait refusé d’accepter certaines conditions particulièrement contingentes, la compagnie aérienne a vu l’aide d’État lui ayant été promis partir en fumée. Et vu le manque de liquidités de la compagnie aérienne causé par la baisse drastique de la demande, certaines rumeurs concernant le fait que la compagnie aérienne serait incapable de sortir indemne de la crise sanitaire courraient les rues.
Heureusement, après plusieurs jours de négociations et de consultations intensives entre KLM et ses syndicats, le syndicat des pilotes a enfin accepté le plan de restructuration proposé par la compagnie aérienne néerlandaise. Il s’agissait du dernier syndicat à n’avoir toujours pas signé la nouvelle convention.
« La signature des huit syndicats dans le cadre de cette clause d’engagement constitue une étape importante. Ces derniers jours ont été incroyablement intenses pour tout le monde, avec une grande pression sur l’entreprise, un impact négatif sur sa réputation et ses divisions internes. Mais finalement, avec l’aide des syndicats, KLM est sortie de la crise », a mentionné le directeur général de KLM, Pieter Elbers, dans un communiqué de presse.
Alors que l’industrie aéronautique se porte plus mal que jamais, la compagnie aérienne a rappelé qu’elle ne faisait pas exception à la règle et traversait « la pire crise de ses 101 ans d’existence. » Heureusement, l’aide d’État que KLM s’apprête à recevoir risque de la soulager un peu. Mais pour combien de temps, cela est loin d’être confirmé.
Un plan de restructuration trop souple
C’est au début du mois d’octobre qu’Air France-KLM a envoyé la première ébauche de son plan de restructuration au ministère des Finances néerlandais afin d’obtenir le prêt et les garanties du gouvernement.
Celui-ci prévoit une série de mesures d’austérité afin de limiter les dépenses, dont la réduction du programme de vols, la baisse des coûts opérationnels, la suppression de 4000 emplois et la baisse des salaires des pilotes jusqu’en mars 2022.
Lors de la présentation du plan de restructuration, Pieter Elbers avait mentionné que « ces mesures d’une grande portée et douloureuses étaient nécessaires. »
Pour le ministre des Finances néerlandais, Wopke Hoekstra, ces mesures n’étaient toutefois pas suffisantes, insistant pour que les réductions de salaires soient appliquées pendant cinq ans, soit tout le long du plan de sauvetage du gouvernement.
Ayant donné à la compagnie aérienne jusqu’au 31 octobre dernier pour signer cet accord, le syndicat des pilotes était le dernier bâton dans les roues de la compagnie aérienne.
L’aide accordée à KLM par les Pays-Bas en bref
Il aurait été surprenant que le syndicat des pilotes de KLM n’accepte pas la demande du gouvernement néerlandais visant à geler les salaires des pilotes pendant cinq ans, sachant qu’un risque de faillite aurait alors plané sur la plus vieille compagnie aérienne au monde. Avec la signature tardive du syndicat, KLM sera enfin en mesure de recevoir l’aide d’État lui ayant été promis en mars. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit.
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