Plusieurs syndicats de la SNCF et d’Air France ont déposé des préavis de grève pour les dernières semaines de l’année. Une énième pagaille dans les transports ?
Une grève des stewards et des hôtesses d’Air France menace du 22 décembre au 2 janvier. Les aiguilleurs de la SNCF devraient cesser leurs opérations pour le début des vacances de Noël. Dans les transports, plus rien ne va. Pourrons-nous monter à bord d’un avion en direction New York, l’île Maurice ou Barcelone à Noël ? Alors que les vacances débutent à la fin de la semaine, personne ne semble avoir la réponse. Vue d’ensemble.
De longues négociations chez Air France…
Alors que la direction d’Air France espérait que le préavis de grève du 22 décembre au 2 janvier serait levé, les deux syndicats majoritaires de stewards et d’hôtesses de l’air (SNGAF et Unac) appelant à cesser le travail ont réitéré leur mot d’ordre, lancé mi-novembre. « Nous maintenons notre préavis, car rien n’a bougé depuis trois semaines », déclarent en chœur Sébastien Portal, secrétaire général du SNGAF, et Anne Vildy, secrétaire générale de l’Unac.
Les revendications des deux syndicats sont claires : l’absence de contrat prolongeant l’accord collectif au-delà de sa période de validité. Quand l’accord fixant les conditions d’emploi des stewards et des hôtesses de l’air est arrivé à échéance, fin octobre, Air France l’a prorogé par une simple note de direction. « Or cette note, la direction peut la modifier unilatéralement du jour au lendemain », estime Anne Vildy.
Pour les syndicats, la direction d’Air France opère en un passage en force concernant leurs conditions de travail. Ils réclament une solution contractuelle temporaire de remplacement de l’accord collectif le temps des négociations. De son côté, Air France soutient que les discussions sont toujours en cours et que son unique objectif est d’atteindre un accord très prochainement.
Si cette grève a lieu, les passagers sur les vols long-courriers, où il n’y a pas d’alternative à l’avion, n’auraient pas — ou très peu — de conséquences. Le personnel en réserve est nombreux et les partenariats avec des transporteurs étrangers permettent plus facilement de réaffecter les clients sur d’autres vols. Les annulations seraient plus nombreuses sur les vols domestiques, où il y a des alternatives à l’avion. Mais qu’en est-il de la SNCF ?
… et à la SNCF
Les TGV pourraient être de nouveau mis à l’arrêt pour les premiers jours des vacances de Noël, soit du 15 au 19 décembre 2022. Le syndicat a déposé un préavis de grève sur cette période, et maintient l’appel à la mobilisation. D’autres fédérations sont par ailleurs invitées à se joindre à la grève, la CGT Cheminots estimant également que les mesures sont toujours insuffisantes.
Interrogé aux micros de France 2 ce mardi 13 décembre, Clément Beaune, ministre des Transports, s’est néanmoins montré rassurant. « Il pourra y avoir quelques perturbations, mais on travaille d’arrache-pied pour les éviter, les minimiser, déclare-t-il. Je suis confiant sur le fait que les Français pourront prendre des vacances et prendre des moyens de transport. »
Selon lui, les trains rouleront comme à l’habitude et « il y a de très fortes chances » que les vols soient assurés pendant les vacances de Noël. « Aujourd’hui, on n’anticipe pas de perturbations dans l’aérien pour les départs en vacances », continue-t-il.
Les grèves dans les transports pendant les vacances de Noël, en bref
Cette année encore, les départs en vacances pourraient s’avérer compliqués. Les syndicats d’Air France et de la SNCF menacent à nouveau de cesser leurs opérations pendant les fêtes de fin d’année, jetant une ombre sur les vacances à venir. À en croire les propos du ministre des Transports, cependant, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. À suivre.