Dans un rapport publié le 21 janvier dernier, Greenpeace France déclare qu’il est nécessaire de repenser le secteur aérien et de faire pression sur le gouvernement afin de supprimer plus de lignes intérieures.

Au printemps dernier, la France a imposé de nouvelles mesures environnementales à Air France après que celle-ci ait reçu d’importantes sommes de l’État pour l’aider à surmonter la pandémie. Le gouvernement a entre autres interdit les vols intérieurs lorsqu’une alternative en train de moins de 2 h 30 existe, à l’exclusion des vols de correspondance. Malheureusement, pour Greenpeace France, ces mesures gouvernements sont « largement insuffisantes. » Selon l’organisation, le secteur aérien doit être repensé en profondeur et davantage de lignes intérieures doivent être supprimése.

Greenpeace veut « exposer l’aberration climatique »

Dans un rapport intitulé Aviation : empêcher le redécollage des vols courts, Greenpeace France tente « d’exposer l’aberration climatique » que représentent les vols domestiques en France. Selon l’organisation climatique, les efforts du gouvernement pour tenter de réduire les vols intérieurs ne seraient pas suffisants.

Certes, l’État a récemment interdit les vols intérieurs quand une alternative en train en moins de 2 h 30 existe – à l’exclusion des vols de correspondance vers des vols internationaux -, mais Greenpeace rappelle que seulement cinq lignes seraient concernées par cette nouvelle mesure qui devrait apparaître dans le projet de loi tiré des travaux de dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat.

« La mesure proposée dans le projet de loi issu de la Convention citoyenne n’a aucune ambition climatique, et les modalités de sa mise en œuvre et son impact réel questionnent. »

Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports chez Greenpeace France

Greenpeace rappelle d’ailleurs que « sur les 15 connexions aériennes qui ont transporté le plus de passagers en 2019, seules trois sont concernées par l’interdiction, alors qu’une solution alternative est disponible en train sans changement et en moins de six heures. » Les trois connexions les plus émettrices en 2019, soit Paris-Nice, Paris-Toulouse et Paris-Marseille, ne seraient pas concernées par cette interdiction.

Pourtant, selon le rapport publié par Greenpeace, « un vol Paris-Marseille émet 53 fois plus d’émissions de CO2eq par passager que le même trajet en TGV. » Le trajet en train serait donc près de 60 fois moins polluant que le même trajet en avion.

Le nombre de passagers transportés sur les vols intérieurs est limité

Les émissions de CO₂ du transport aérien en France sont estimées à 23,4 millions de tonnes en 2019 et ont ainsi augmenté de 17  % par rapport à 2010. Ceci s’explique entre autres par la hausse des opérations aériennes. En effet, en France, le trafic aérien a quasiment été multiplié par deux au cours des vingt dernières années.

Bien entendu, ce sont les vols internationaux qui concentrent la majorité de ces passagers et qui expliquent en grande partie cette dynamique. Du côté des vols intérieurs, ceux-ci ont connu plusieurs périodes creuses, faisant en sorte que le niveau de passagers transportés entre 1998 et 2018 est resté sensiblement le même, avec un total de 26 millions de passagers transportés en 2018 contre 25 millions transportés en 1998.

Le nombre de passagers transportés sur les vols intérieurs n’a augmenté que de manière limitée entre 2014 et 2019. Ce sont les connexions dites « transversales » qui ont connu les augmentations de trafic les plus importantes, notamment Lyon-Nantes (avec une augmentation de 55 %) et Bordeaux-Marseille (avec une augmentation de 75 %).

Pour les connexions qui ont vu leur volume de passagers diminuer sur les cinq dernières années, la baisse la plus importante a été constatée du côté de la connexion Paris-Bordeaux, avec une baisse de 21 %. La mise en service en 2017 de la nouvelle ligne de TGV serait la raison de cette baisse notable.

Le rapport de Greenpeace France sur les vols intérieurs en bref

Greenpeace France n’y est pas allée par quatre chemins : l’organisation climatique a largement critiqué les mesures environnementales mises en place par le gouvernement, les déclarant « largement insuffisantes. » L’interdiction des vols intérieurs quand une alternative en train en moins de 2 h 30 existe n’aurait aucun impact notable sur l’environnement, car seulement cinq lignes seraient concernées par cette nouvelle mesure. Il ne reste plus qu’à voir sir l’État cédera aux pressions des différents groupes environnementaux dont les voix sont de plus en plus fortes.

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Il fut un temps où Max était plus souvent assis dans un avion que dans le tram, alors il a décidé de commencer à écrire pour expliquer à tous comment gagner des miles pour voyager sans se ruiner.

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