Finnair estime que les vols électriques sur de courtes distances seront possibles dans les 20 prochaines années grâce aux progrès technologiques.
Objectifs climatiques, pression sociétale, indépendance vis-à-vis des ressources. La liste des raisons pour lesquelles les compagnies aériennes optent de plus en plus pour des formes alternatives de propulsion est longue. Alors que les carburants d’aviation durables, les paiements compensatoires ou les avions à hydrogène sont le sujet de l’heure dans l’industrie aéronautique, Finnair se penche sur la recherche d’avions entièrement électriques. La compagnie aérienne en est encore à ses débuts, mais les prévisions indiquent qu’elle devrait pouvoir voler sans émissions sur les lignes court-courriers d’ici les 20 prochaines années, comme le rapporte Simple Flying.
Réduction de moitié des émissions de CO₂ dans les quatre prochaines années
En Scandinavie, le débat autour du mot Flygskam – parfois francisé en avihonte – a polarisé les esprits. D’un point de vue environnemental, l’aviation n’a pas bonne réputation. Il n’est donc pas surprenant que les compagnies aériennes scandinaves veuillent faire mieux en matière de protection du climat.
« La lutte contre le changement climatique est la bonne chose à faire. Les clients choisiront leur compagnie aérienne en fonction de ses références en matière de durabilité, et nous voulons être les premiers. Nous pensons que les objectifs sont réalistes et réalisables. »
Topi Manner, PDG de Finnair
À cette fin, Finnair a déjà mis en place un certain nombre de mesures. Une planification plus efficace de la flotte, une utilisation accrue des carburants d’aviation durables, des programmes de compensation, la réduction des déchets alimentaires et des matériaux d’emballage ne sont que quelques façons qui permettront à la compagnie aérienne de réduire ses émissions de CO₂ de moitié au cours des quatre prochaines années.
Mais la compagnie aérienne ne s’arrête pas là. D’ici 2045, Finnair souhaite atteindre le « zéro émission ». Le PDG de Finnair a récemment fait état d’un projet prometteur, à savoir les premiers essais d’utilisation d’avions électriques et solaires.
« Nous participons aux premiers essais de l’énergie électrique et solaire en Scandinavie pour des vols d’une durée d’une heure à une heure et demie. Je verrai de mon vivant des vols opérés de cette manière ; dans une vingtaine d’années, ce sera possible. »
Topi Manner, PDG de Finnair
Certes, les moteurs électriques pourront bientôt être utilisés pour de très petits avions et les trajets très courts, mais Finnair s’attend à ce que – d’ici les 20 prochaines années – des vols commerciaux court-courriers puissent être exploités avec des avions électriques.
La recherche malgré l’impact de la pandémie
De nombreuses compagnies aériennes investissent davantage dans le développement de mesures dites plus vertes, et ce malgré le fait qu’elles soient confrontées à la plus grande crise de l’histoire.
Bien entendu, Finnair ne fait pas exception. La compagnie aérienne n’a pas été épargnée par les conséquences de la pandémie. En avril et mai de l’année dernière, la compagnie aérienne ne volait qu’à 2 % de sa capacité réelle, mais les aides d’État lui ont permis de se maintenir à flot et de maintenant envisager l’avenir de manière positive.
Aussi difficile que fut la crise, le PDG de Finnair pense que l’entreprise sortira plus forte de cette phase. Selon lui, le marché va se redresser dans quelques années, d’autant plus que de nombreuses compagnies aériennes ont mis à profit ce temps mort pour affiner leur stratégie, prendre des mesures de réduction des coûts et optimiser leurs processus dans de nombreux domaines.
Les projets « émission zéro » de Finnair en bref
Le concept des avions électriques développé par Finnair n’en est qu’à ses débuts. La compagnie aérienne n’en est qu’à ses premiers tests en Scandinavie. Cependant, Finnair est confiant qu’elle atteindra le « zéro émission » sur les vols court-courriers d’ici vingt ans. Tout aussi intéressants, et un peu plus proches, sont les objectifs que la compagnie aérienne s’est fixés pour 2025.