L’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne a récemment étudié les différences entre l’avion et le train.
Dans de nombreux pays, la suppression des vols court-courriers est actuellement en discussion ou sera bientôt mise en œuvre. L’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol) s’est également penchée sur cette question. Dans sa prise de position, elle a évalué la faisabilité de telles propositions et ce que cela impliquerait en termes d’impact environnemental, économique et social, comme le rapporte Cockpit.
Le rapport arrive à une conclusion surprenante
L’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne a consacré un document à la comparaison entre l’aviation et le transport ferroviaire. Elle a évalué la faisabilité d’un transfert d’une plus grande partie du trafic aérien vers le rail. Les conséquences environnementales, économiques et sociales ont été prises en compte. Eurocontrol est arrivé à la conclusion initiale qu’un transfert vers le rail n’est pas bénéfique jusqu’à 1 000 kilomètres de route. La principale raison en est la durée du trajet, car il faudra encore des décennies avant que de nombreuses lignes à grande vitesse soient en service.
Bien que les trains produisent actuellement beaucoup moins d’émissions, la décarbonisation du transport aérien sera également plus avancée d’ici à ce que les lignes à grande vitesse soient achevées et que les chemins de fer soient compétitifs, selon Eurocontrol. En outre, le document souligne que toute évaluation du transport ferroviaire doit également tenir compte de l’impact socio-économique et de l’impact lié à la terre et à la biodiversité nettement plus élevées du train à grande vitesse. En effet, ceux-ci ont trop souvent été sous-estimés dans les études du passé. Le train ne serait pas non plus en mesure de rivaliser avec l’avion en termes de flexibilité et de connectivité.
Eurocontrol est donc arrivé à la conclusion que les avions et les trains ne devraient pas travailler les uns contre les autres, mais les uns avec les autres, afin d’être aussi écologiques que possible et aussi conviviaux pour les clients.
L’opinion d’Eurocontrol, en bref
L’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne a comparé le train et l’avion. Pour ce faire, Eurocontrol a évalué l’aspect pratique respectif des modes de transport et ce que l’accent mis sur l’un ou l’autre entraînerait en termes d’impacts environnementaux, économiques et sociaux. L’Organisation est arrivée à la conclusion que le train ne peut pas concurrencer l’avion, même sur des trajets allant jusqu’à 1 000 kilomètres. Cela est dû en partie au peu de kilomètres de lignes à grande vitesse, mais aussi à la moindre flexibilité et connectivité.
