Alors que le variant Omnicron progresse en Outre-mer, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, la Guyane et Mayotte sont placés en état d’urgence sanitaire.
Il y a quelques mois à peine, la situation sanitaire dans les territoires d’Outre-mer était encore sous contrôle. Mais depuis quelques semaines, une nouvelle vague épidémique se profile. Le gouvernement a donc placé cinq nouveaux territoires ultramarins en état d’urgence sanitaire : à la Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. De nouvelles mesures de restriction ont par ailleurs été annoncées à la Guadeloupe.
Les autorités s’inquiètent
Un décret adopté aujourd’hui le 5 janvier déclare l’état d’urgence sanitaire dans plusieurs territoires d’Outre-mer, à savoir à la Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy.
Comme les capacités hospitalières de ces territoires sont limitées et que la couverture vaccinale de la population n’est pas très élevée, la vague épidémique actuelle inquiète. « En Outre-mer, la situation se dégrade rapidement, chez des populations bien moins vaccinées qu’en métropole », déclare Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, lors de son compte rendu du conseil des ministres.
De nouvelles restrictions sont instaurées à la Guadeloupe
Afin de freiner la progression de l’épidémie, Alexandre Rochatte, le préfet de la Guadeloupe, a annoncé de nouvelles mesures sanitaires. Un couvre-feu à partir de 22 h sera mis en place. Celui-ci risque d’ailleurs être ramené à 20 h s’il n’y a pas de recul des contaminationsé. Une interdiction des pique-niques en bord de mer et des rassemblements de plus de six personnes sur la voie publique a également été annoncée. « Par ailleurs, les jauges et les mêmes règles » que dans l’Hexagone s’appliquent désormais, a-t-il déclaré.
À la Guadeloupe, le taux d’incidence était de 1820 le 4 janvier dernier, représentant ainsi une hausse de 549 % sur les sept derniers jours, selon le décret. Par ailleurs, seulement 40 % de la population de l’île a reçu une dose de vaccin. « Avec ce niveau de couverture vaccinale, les risques de développer des formes graves de la maladie sont fortement majorés et pourraient conduire rapidement à une saturation des structures hospitalières sur les différents territoires concernés », note le texte présenté en Conseil des ministres. À ce jour, la pression hospitalière est déjà très forte. Le taux d’occupation des lits de réanimation est proche des 80 %.
Pour rappel, La Réunion et la Martinique sont placées en état d’urgence sanitaire depuis le 27 décembre dernier. À La Réunion, un couvre-feu de 21 h à 5 h a été instauré et les rassemblements sur la voie publique et dans les salles des fêtes sont maintenant interdits, alors qu’en Martinique, le couvre-feu débute même à 20 h.
Les tests sont obligatoires pour les voyageurs
Depuis le 28 décembre dernier, tous les passagers, qu’ils soient vaccinés ou non, sont contraints de réaliser un test PCR ou antigénique moins de 24 heures avant de se rendre dans un territoire d’Outre-mer.
L’état d’urgence sanitaire dans les territoires d’Outre-mer, en bref
L’état d’urgence sanitaire décrété permet aux préfets de prendre des mesures d’interdiction de déplacement hors du domicile. Quelques heures après avoir déclaré l’état d’urgence sanitaire à la Guadeloupe, Alexandre Rochatte, le préfet, a donc annoncé le retour du couvre-feu. Alors que la Guadeloupe se préparait tout juste à accueillir des voyageurs, l’industrie touristique locale connait un nouveau revers.
