L’Aéroport Marseille Provence enregistre des pertes financières importantes et recherche activement de nouvelles sources de revenu.
Les compagnies aériennes ne sont pas les seules entreprises en difficulté financière. De nombreuses autres entreprises du secteur du tourisme sont touchés de plein fouet par la crise sanitaire, comme les aéroports.
La baisse du nombre de passagers a entre autres eu un impact considérable sur la trésorerie de l’Aéroport Marseille Provence (AMP).
99 % du trafic de passagers a disparu
La majorité des compagnies aériennes ont immobilisé leurs flottes, les aéroports français ont fermé leurs portes et les frontières de tous les pays ne rouvriront pas de sitôt.
L’impact de ces actions a été désastreux pour l’Aéroport Marseille Provence. Alors que la baisse du nombre de passagers a été importante en mars, la situation en avril s’est malheureusement aggravée.
« En seulement trois semaines, 99 % du trafic passagers a disparu, a déploré Philippe Bernand, le président du directoire de l’AMP. Nous sommes passés de 20 à 30 000 passagers chaque jour à 300. Nous accueillons seulement 5 vols, dont un vers Paris-CDG et 4 vers la Corse ».
Le président a également déclaré que l’AMP brûle plus de sept millions d’euros par mois. Alors que les revenus se font rares, voire même inexistants, les dépenses fixes restent nombreuses.
À ce jour, il n’y a que 75 % des salariés de l’aéroport qui sont au chômage partiel. Certains employés travaillent toujours, ce qui cause d’importants coûts.
Aucune subvention publique
En tant qu’entreprise privée, AMP ne touche aucune subvention publique, contrairement aux compagnies aériennes françaises.
L’aéroport cherche donc à développer de nouvelles sources de revenus. Pour faire face à cette situation sans précédent, il a mis en place un plan d’économie de 15 millions d’euros et souscrit 25 millions d’emprunts en mars.
« Si nous suivons le scénario présenté, nous pouvons tenir sur notre trésorerie jusqu’en septembre 2020. Après, nous aurons besoin de 25 à 30 millions d’euros », déclare Patrice Escorihuela, le directeur administratif et financier d’AMP.
D’ailleurs, l’aéroport se prépare à faire face aux compagnies aériennes qui ne seront pas en mesure de payer les différentes taxes. « Celles qui seront encore en mesure de voler n’auront pas reconstitué suffisamment leur trésorerie pour payer ce qu’elles nous doivent », explique Patrice Escorihuela.
Les pertes financières de l’Aéroport Marseille Provence en bref
Les compagnies aériennes ne sont pas les seules entreprises à souffrir de la baisse drastique du nombre de passagers aériens ; les aéroports sont également laissés pour compte. De nombreux salariés risquent maintenant de perdre leurs emplois, alors nous espérons que la situation se rétablisse bien vite.
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