Puisque certaines compagnies aériennes ont récemment fait la une des journaux pour ne pas avoir respecté les conditions d’entrée, la France imposera des interdictions de vol.
La France prend des sanctions sévères contre les compagnies aériennes qui ne respectent pas ou ne respectent que vaguement les règles d’entrée récemment établies afin de ralentir la propagation des infections au pays. Plusieurs compagnies aériennes font maintenant face à des interdictions temporaires de vol, comme l’a récemment rapporté Simple Flying.
Ceux qui ne respectent pas les règles seront sanctionnés
En France, les ministres renforcent la pression sur les compagnies aériennes pour qu’elles appliquent les nouveaux règlements limitant les voyages en provenance d’un pays en dehors de l’Union européenne (UE), entrés en vigueur le 1ᵉʳ février dernier.
Selon les nouvelles mesures annoncées par le Premier ministre Jean Castex, les frontières françaises sont fermées à tous les voyageurs en provenance de l’extérieur de l’UE, à l’exception de ceux qui doivent se déplacer pour motif impérieux.
Ce faisant, le gouvernement français a déclaré que les compagnies aériennes seront tenues responsables de l’application des nouvelles restrictions à l’entrée. Dorénavant, il incombera aux compagnies aériennes de s’assurer que les voyageurs ont un test PCR valide et qu’ils voyagent sous motif impérieux.
Si une compagnie aérienne ne respecte pas les règles d’entrée, une interdiction de vol sera émise. Ethiopian Airlines a d’ailleurs vu ses vols vers la France suspendus du 28 au 31 janvier pour ne pas avoir correctement vérifié les résultats des tests PCR exigés de ses passagers.
« Il y a des compagnies aériennes qui ont été appelées et ont reçu des avertissements, et nous allons vérifier dans les prochains jours si elles respectent les règles. Dans le cas contraire, des sanctions supplémentaires seront prises à l’encontre des compagnies aériennes. »
Un porte-parole du gouvernement
Un système de double contrôle dans les aéroports sera maintenant effectué par les compagnies aériennes ainsi que la police aux frontières. Le contrôle des attestations de déplacement par la police aux frontières, habituellement de l’ordre de quelques dizaines de secondes, peut désormais durer jusqu’à cinq ou dix minutes afin de déterminer si le motif de déplacement est effectivement impérieux.
45 000 euros et trois ans de prison
Tous les voyageurs entrant en France, qu’ils viennent de l’intérieur ou de l’extérieur de l’UE, sont actuellement tenus de présenter un test PCR négatif effectué dans les 72 heures précédant le départ.
Malheureusement, puisque des règles similaires sont en vigueur dans d’autres pays de l’UE, Europol, l’agence européenne de police criminelle, a émis un avertissement : « Il est très probable que des criminels en profiteront pour fabriquer et vendre de faux certificats de dépistage tant que les restrictions de voyage seront maintenues. »
Des arrestations de criminels soupçonnés de falsifier des certificats ont d’ailleurs déjà eu lieu au Royaume-Uni et en France. Un de ces réseaux en France a été reconnu coupable d’avoir vendu au moins 200 faux documents aux passagers, chacun coûtant entre 100 et 150 euros. La police n’a pu démanteler le réseau de contrefaçon en France qu’en novembre 2020, lorsque les agents de contrôle aux frontières ont remarqué que plusieurs certificats provenant du même laboratoire apparaissaient et portaient chacun le même numéro de test.
Ceux qui présentent un faux test PCR s’exposent également à de lourdes sanctions. En France, toute personne présentant de faux documents médicaux est passible d’une amende de 45 000 euros et de trois ans de prison.
Les sanctions de la France contre les compagnies aériennes en bref
Malheureusement, il y a de plus en plus de cas où les compagnies aériennes ne respectent pas ou seulement de manière imprécise les conditions d’entrée des différents pays concernés. Il n’est donc pas surprenant que la France prenne maintenant des mesures drastiques pour contrôler les actions des compagnies aériennes et, si nécessaire, imposer de lourdes sanctions.