Les professionnels œuvrant dans l’industrie touristique en France se sont récemment fermement opposés aux nouvelles restrictions d’entrée au pays récemment imposées par le Premier ministre.
Dans un communiqué de presse publiée le 15 janvier dernier, les professionnels du voyage œuvrant en France se sont plaints de la décision du Premier ministre d’imposer un isolement de sept jours à tous les voyageurs en provenance de destinations en dehors de l’Europe. Une vue d’ensemble.
« La fermeture des frontières est sanitairement peu efficace et économiquement catastrophique »
La semaine dernière, le Premier ministre a annoncé de nouvelles restrictions d’entrée afin de limiter la propagation du coronavirus en France et de se protéger face à la menace grandissante du nouveau variant du SARS-CoV-2. Ainsi, depuis le 18 janvier dernier, tous les voyageurs qui désirent revenir en France en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne (UE) doivent réaliser un test PCR avant de partir du pays de départ et doivent également s’isoler pendant sept jours lors de leur retour en France.
Ces nouvelles mesures imposées par l’État ne sont pas sans déplaire aux principaux acteurs de l’industrie touristique française. Dans un communiqué de presse, les professionnels du voyage ont ouvertement critiqué la décision du Premier ministre visant à imposant une septaine à certains voyageurs revenant au pays.
« La décision du Premier ministre d’imposer un isolement de sept jours à tous les voyageurs provenant de destinations hors Europe soulève de nombreuses questions, puisque toutes les doctrines de santé publiques disent que fermer les frontières pour endiguer une épidemie est inutile. [La fermeture des frontières] est sanitairement peu efficace et économiquement catastrophique : comme souvent ces derniers mois, cette mesure n’a été précédée d’aucune anticipation et n’a fait l’objet d’aucune concertation préalable. »
Déclaration des professionnels du voyage, citée dans un communiqué de presse publié par les entreprises du voyage
Selon les professionnels du voyage, une fermeture prolongée des frontières de la France ne fera que provoquer « la chute de nombreuses entreprises », accélérer « la destruction d’emplois » et « pénaliser les Français qui avaient réservé pour les semaines à venir des séjours hors Europe. »
Ceux-ci suggèrent donc de favoriser les tests PCR afin de permettre la relance de l’industrie touristique. Avec les nouvelles mesures récemment annoncées, le gouvernement induit malheureusement « le doute sur l’efficacité des tests PCR » en imposant une quarantaine additionnelle, puisque « deux tests négatifs » sont encore demandés au départ du pays d’origine et à l’arrivée en France.
Il devrait être suffisant pour les voyageurs de présenter un test PCR négatif avant de monter à bord d’un avion, selon les principaux acteurs de l’industrie touristique en France.
Une industrie mise à mal
Selon un premier bilan établi par l’agence Atout France, le montant des recettes touristiques en France a diminué de 41 % en 2020 en comparaison avec 2019. La plus grosse perte a notamment été enregistrée du côté du tourisme international, où les recettes ont diminué de 56 %, pour n’atteindre que 25 milliards d’euros.
« C’est 60 milliards d’euros de recettes qui manquent à l’appel pour le tourisme français. »
Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État
En raison de la baisse de touristes historique enregistrée en 2020, bon nombre de petites entreprises se spécialisant dans le secteur du tourisme font aujourd’hui face à un avenir incertain.
Alors que plane la menace d’une troisième vague de l’épidémie en France, il est tout à fait compréhensible que les professionnels du voyage tentent aussi bien que mal de faire pression sur le gouvernement afin d’alléger les restrictions d’entrée.
Les critiques de l’industrie touristique française à l’égard de l’État en bref
Il semble que la pandémie n’ait pas fini de sévir. Alors que la menace d’une troisième vague plane sur le pays, les principaux acteurs de l’industrie touristique en France craignent de plus en plus pour leur survie. Dans ce qui semble être une énième tentative de faire pression sur le gouvernement, ceux-ci rappellent que « la fermeture des frontières est sanitairement peu efficace et économiquement catastrophique. »