L’organisation à but non lucratif Greenpeace veut bloquer l’aide d’État promises à la compagnie aérienne KLM. Selon Greenpeace, les conditions environnementales obligatoires que KLM s’est engagée à respecter pour obtenir une aide d’État ne sont pas suffisantes.
Le 18 novembre dernier, Greenpeace a tenté de suspendre les aides d’État promises à KLM par le gouvernement néerlandais afin de sortir la compagnie aérienne de la crise. Les mesures environnementales imposées par le gouvernement néerlandais ne seraient pas assez durables, selon l’organisation environnementale.
Greenpeace exige des réglementations environnementales plus strictes
Afin de donner les 3,4 milliards d’euros d’aides d’État à KLM, le gouvernement néerlandais a posé comme condition environnementale la réduction de l’empreinte carbone de KLM, la réduction du bruit ainsi que d’autres objectifs environnementaux.
Selon Greenpeace, ces conditions ne seraient toutefois pas suffisantes pour une durabilité efficace.
Le gouvernement néerlandais a ordonné une réduction de moitié des émissions émises par KLM en 2005. Cet objectif devrait être atteint en 2035. Pour Greenpeace, cela ne suffit cependant pas, car même si le nombre de passagers a considérablement diminué cette année, une énorme reprise est attendue dans les années à venir. Greenpeace a également déclaré que presque tous les autres secteurs néerlandais doivent également réduire leurs émissions de 49 %.
« Le changement climatique est dangereux et il se produit maintenant. Le gouvernement n’a pas réussi à traiter correctement la pollution causée par l’aviation », a mentionné Frank Peter, l’avocat de Greenpeace.
Le gouvernement a également commenté sa décision sur les exigences environnementales. Des réglementations environnementales plus strictes entraîneraient des coûts plus élevés et désavantageraient la compagnie aérienne par rapport à ses concurrents, selon le procureur général, Karlijn Teuben.
Suspendre l’aide financière requise risquerait de conduire KLM à la faillite. En effet, en raison de la pandémie, la compagnie aérienne est contrainte de réduire à la fois sa flotte et son personnel, car le mois dernier, KLM a fait état d’une perte de 1,7 milliard d’euros.
KLM et Greenpeace sont en conflit depuis longtemps
KLM a longtemps été une épine dans le pied de l’organisation environnementale Greenpeace. En mai, des militants de l’organisation ont occupé la piste de l’aéroport de Schiphol, la base de la compagnie aérienne.
Les militants s’efforcent de faire en sorte de faire pression sur les compagnies aériennes afin que celles-ci réduisent les émissions de CO₂, diminuent les vols et remplacent les vols courts-courriers par des voyages en train.
Le conflit entre KLM et Greenpeace en bref
Depuis un certain temps déjà, l’organisation environnementale tente de faire pression pour que des mesures environnementales plus strictes soient prises par KLM. Selon Greenpeace, les milliards d’euros d’aide gouvernementale ne sont pas justifiés parce que les exigences environnementales contraignantes sont insuffisantes. Une suspension de l’aide gouvernementale, dont le besoin est urgent, aurait des conséquences dévastatrices pour la compagnie aérienne en difficulté. Le 9 décembre prochain, on saura si Greenpeace sera en mesure de faire passer sa demande.