Les Pays-Bas se penchent de plus en plus sérieusement sur un nouveau concept en faveur de l’environnement pour remplacer les vols court-courriers : ils aimeraient relier Amsterdam à la France, l’Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne grâce à l’Hyperloop.
Suite au lancement de la campagne de développement durable intitulée Fly Responsibly par KLM Royal Dutch Airlines, les Pays-Bas désirent relier les plus grandes villes et aéroports d’Europe sans avoir recours au trafic aérien. Le pays aimerait révolutionner le transport intra-européen de passagers et, par conséquent, développer le concept d’Hyperloop, un moyen de transport ultra-rapide imaginé par Elon Musk.
La campagne de KLM promeut une plus grande durabilité dans les transports publics
KLM Royal Dutch Airlines prouve que le voyage durable est possible. L’année dernière déjà, en 2019, la compagnie aérienne néerlandaise a demandé à ses propres (!) passagers de n’utiliser les services court-courriers de KLM que dans les situations absolument nécessaires. Dans les cas évitables, les passagers devraient de préférence opter pour des liaisons ferroviaires ou des alternatives comparables.
La compagnie aérienne néerlandaise travaille depuis un certain temps à la conversion à long terme des vols court-courriers vers un réseau ferroviaire élargi, ce qui devrait rendre le transport ferroviaire plus attrayant pour les passagers à long terme.
Cependant, desservir l’Europe s’avère compliqué : même les trains à grande vitesse comme le TGV ne représentent pas une alternative significative pour le transport de passagers à l’échelle européenne à long terme, car ils ne peuvent pas surpasser les offres des compagnies aériennes low cost, ni en termes financiers ni en termes de durée.
L’Hyperloop assurerait des liaisons avec la France, l’Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne
Le nouveau réseau Hyperloop serait donc considéré comme la solution à tous les problèmes. Il relierait l’aéroport Schiphol d’Amsterdam à plusieurs grandes villes et aéroports voisins dans les pays voisins de France, d’Allemagne, de Belgique et de Grande-Bretagne.
L’Hyperloop permettrait entre autres de remplacer environ 12,5 millions de passagers d’ici 2050, et cela pour un seul aéroport, soit celui d’Amsterdam.
Toutefois, outre les réglementations européennes uniformes, il existe des obstacles techniques et sociaux à surmonter. Les travaux de construction et l’obtention des permis nécessaires prendront plusieurs années, sans compter les divers aspects de sécurité et les défis techniques. Une campagne de communication doit également être menée au sein de la société afin de faire accepter un projet de cette ampleur par le public.
Lufthansa s’intéresse également à l’Hyperloop
Contrairement à un train longue distance ordinaire, l’Hyperloop fonctionne par entraînement magnétique. À une vitesse pouvant atteindre 700 kilomètres à l’heure, il n’y a ni résistance de l’air ni friction à l’intérieur du tube, de sorte que même les longues distances peuvent être parcourues en moins de temps.
Ces dernières années, l’Hyperloop a été salué à plusieurs reprises, car il permettrait de relier l’Europe sans nuire à l’environnement. Même Lufthansa a déjà exprimé son intérêt pour cette alternative moderne pour desservir les vols intérieurs.
Les premières routes d’essai doivent être construites dans les deux prochaines années et seront initialement conçues pour le transport de marchandises. Toutefois, la construction d’un moyen de transport aussi moderne est tout sauf bon marché. L’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO) prévoit des coûts d’environ 20 millions d’euros pour la construction d’un Hyperloop de près de cinq kilomètres de long.
L’Hyperloop entre Amsterdam et Paris en bref
Le nouveau concept d’Hyperloop pour le transport intra-européen de passagers est un projet d’une dimension insoupçonnée, qui met l’accent sur le développement durable et l’innovation. Le processus et la production d’un tel moyen de transport sont extrêmement complexes, longs et coûteux. Toutefois, à long terme, le remplacement des vols court-courriers pourrait révolutionner le transport de passagers en Europe à long terme et le rendre nettement plus respectueux du climat. Nous attendons avec impatience la poursuite du développement de ces plans et sommes déjà impatients de recevoir de nouvelles informations.