L’épidémie de variole du singe a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS ce week-end. Mais alors quelles répercussions cette décision a-t-elle sur les voyages ?
Pendant de nombreuses décennies, la variole du singe n’était présente que sur le continent africain. Le virus est toujours resté limité et n’a jamais dépassé certaines frontières. Mais depuis mai 2022, la situation a changé. Des cas de variole du singe sont apparus dans près de 60 pays – des pays dans lesquels le virus n’avait jamais été détecté auparavant. Comme le rapporte Le Monde, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclare désormais l’état d’urgence international.
Déjà 6000 cas recensés à travers le monde
Actuellement, il y a environ 6000 cas déclarés de variole du singe dans le monde. Rien qu’en France, on compte actuellement environ 1567 malades (situation au 21 juillet 2022). Le fait que l’épidémie de virus ait été déclarée comme une urgence internationale n’a toutefois pour l’instant aucune conséquence pour les gouvernements et les citoyens.
En 2020, le coronavirus avait également été qualifié d’urgence de ce type. Toutefois, le déroulement de ces deux épidémies ne peut pas être comparé et la variole du singe, contrairement au coronavirus, ne se transmet que par contact physique étroit. Une augmentation aussi linéaire du nombre d’infections semble donc peu probable ici. De plus, les mesures à prendre pour éviter une infection sont beaucoup plus douces. Il suffit de garder ses distances. Il est donc quasiment exclu que la variole du singe donne lieu à des confinements et autres mesures drastiques.
Les hommes sont particulièrement menacés
Le groupe à risque est également différent pour la variole du singe que pour le coronavirus : au lieu des personnes âgées, pré-malades et immunodéprimées, ce sont désormais les hommes ayant des rapports sexuels avec des personnes du même sexe qui seraient particulièrement menacés. Mais indépendamment du sexe et de l’orientation sexuelle, les personnes qui changent souvent de partenaire devraient envisager de se faire vacciner. Les femmes peuvent ainsi bien évidemment être concernées par la maladie, le mode de transmission du virus se faisant essentiellement par contact rapproché. Il existe déjà un vaccin efficace, donnant la possibilité de réagir rapidement.
Quels symptômes pour une infection par la variole du singe ?
Outre la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires et dorsales, le gonflement des ganglions lymphatiques, les frissons et la fatigue intense, la variole du singe provoque également des lésions cutanées douloureuses. Celles-ci peuvent se manifester par des taches ou des pustules. Ces dernières finissent par former des croûtes et tombent. Dans le cadre de l’épidémie actuelle, c’est surtout la région anale et génitale qui est touchée. Contrairement à la variole humaine, aujourd’hui éradiquée, la variole du singe n’est généralement pas mortelle, mais bénigne. De ce fait, l’épidémie de variole du singe ne présente pas d’impact sur les voyages pour le moment, et probablement pas non plus à long terme. Néanmoins, dans certains cas, elle peut évoluer de manière grave et demande donc de rester vigilants.
L’épidémie de variole du singe et ses conséquences sur les voyages, en bref
La flambée actuelle de variole du singe a été classée comme urgence internationale par l’OMS. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que nous sommes à la veille d’une nouvelle pandémie qui durera des années et sera accompagnée de restrictions. La variole du singe est beaucoup plus difficile à transmettre et la maladie est souvent bénigne. Les mesures de protection sont faciles à intégrer dans la vie quotidienne. De ce fait, l’épidémie de variole du singe ne présente pas d’impact sur les voyages pour le moment, et probablement pas non plus à long terme. Il s’agit principalement de rester vigilants.