Un communiqué de presse aura suffit pour qu’il y ait une lueur d’espoir à l’horizon. Le 9 novembre pourrait avoir été un tournant non seulement pour Air France-KLM, mais également pour de nombreuses compagnies aériennes pour qui les actions en bourse sont prometteuses.
Les derniers mois n’ont pas été faciles pour l’industrie du tourisme. Personne ne s’attendait donc à ce que le 9 novembre soit différent. Mais vers 13 h, une annonce a été faite, au plus grand plaisir de l’industrie du tourisme. Dans un communiqué de presse, la société BioNTech, basée à Mayence, a annoncé, avec son partenaire Pfizer, qu’à la suite des résultats positifs de la troisième phase des essais cliniques d’un vaccin, elle pourrait éventuellement déposer une demande d’autorisation aux États-Unis dès la semaine prochaine. L’annonce ne signifie pas la fin de la pandémie, mais elle ramène quelque chose de crucial : l’espoir.
Les compagnies aériennes voient une grande lueur d’espoir à l’horizon
Le fait que la plupart des personnalités politiques et des observateurs hésitent à faire des déclarations trop positives compte tenu des nombreux impondérables et de la durée prévue de la vaccination des groupes concernés ne devrait surprendre personne. Mais comme d’habitude, le monde est différent sur les marchés boursiers, car ici l’accent est mis avant tout sur l’avenir. L’espoir y joue un rôle bien plus important que la politique.
Les actions des compagnies aériennes montrent à quel point l’annonce de BioNTech était importante à cet égard. Du côté du groupe Air France-KLM, les cours des actions ont grimpé de 10 %, et ce en quelques heures seulement.
Un incident isolé ? Pas du tout, car le 9 novembre est certainement un jour dont Lufthansa se souviendra aussi positivement. Le cours de l’action de la plus grande compagnie aérienne allemande a fait un bond en avant qui n’avait pas été observé depuis des années.
La même chose s’est passée pour le groupe IAG, société mère de British Airways, dont les actions ont également énormément augmenté.
Sur d’autres continents également, l’annonce a fait des vagues et a catapulté les cours des actions des compagnies aériennes, comme American Airlines.
Même en Australie, qui n’est pratiquement plus touchée par le coronavirus en raison d’un confinement stricte, l’annonce a une importance énorme pour l’action de Qantas. Après tout, en temps normal, la compagnie aérienne a un commerce international non négligeable.
En principe, le même tableau se dessine sur tous les marchés et pour toutes les compagnies aériennes : les prévisions très sombres d’un long effondrement de l’aviation ne sont plus d’actualité. Dans la plupart des cas, les cours des actions sont encore plus bas que ce que valaient les compagnies aériennes avant la crise, mais les investisseurs semblent déjà certains que l’aviation retrouvera des niveaux pertinents dans un avenir pas trop lointain.
Les marchés boursiers ne s’intéressent pas aux semaines, mais pensent à long terme
Maintenant, au vu de la forte hausse du prix des actions, nous ne devrions pas nous réjouir trop vite et compter sur le fait qu’Air France-KLM et ses concurrents retrouveront leur ancienne force dans les semaines à venir. Au contraire, comme le prix des actions a rarement un rapport avec la réalité ou même avec l’avenir proche, il s’agit bien plus d’une sorte de pari sur l’avenir. Cela signifie également que le prix des actions n’est pas en corrélation avec l’évolution des prochaines semaines, mais plutôt des prochains mois. Cette lueur d’espoir est tout de même cruciale, car elle donne aux compagnies aériennes la possibilité de planifier à nouveau à long terme.
Lorsqu’une compagnie aérienne cotée en bourse retrouve la confiance des marchés, elle est mieux à même de résister à une période de sécheresse et, éventuellement, de se recapitaliser. Tout cela ne signifie pas que les prochains mois seront faciles pour toutes les compagnies aériennes, mais plutôt pour les compagnies aériennes ayant reçu des aides d’État, comme Air France.
Si les plans de BioNTech et de Pfizer se réalisent, les affaires pourraient reprendre beaucoup plus vite que la plupart des analystes ne l’avaient supposé ces dernières semaines.
L’évolution des marchés boursiers en bref
Un coup d’œil sur les marchés boursiers permet de constater rapidement que ce n’est pas seulement en tant que directeur de compagnie aérienne que l’on peut tomber dans un élan de joie spontané. Cela peut être compréhensible après des mois difficiles, mais c’est aussi prématuré. L’annonce du 9 novembre sonne bien et montre clairement qu’il y a un espoir que des voyages “normaux” puissent à nouveau être possibles dans quelques mois – mais les mois d’ici là resteront certainement difficiles. Avec une lueur d’espoir dans les yeux, ils peuvent cependant se sentir moins mal.