Jusqu’alors, les trains à hydrogène roulaient en Allemagne, mais pas encore sur les rails français. Avec une commande de près de 51,9 millions d’euros, la région Bourgogne- Franche-Comté devrait mettre en place trois trains, peut-être les premiers d’une longue série, d’ici 2023.
Le constructeur français Alstom signe avec la région Bourgogne- Franche-Comté un contrat, permettant la mise en place de trois TER à hydrogène dans la région. Cette technologie nouvelle et propre porte beaucoup d’espoir et trois autres régions, plus précisément les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie, se sont déjà manifestées afin de l’expérimenter, elles aussi, comme l’explique le journal Ouest-France.
Le lancement des trains à hydrogène
La région Bourgogne- Franche-Comté vient donc d’investir près de 51,9 millions d’euros dans cette nouvelle technologie de transport, l’hydrogène. Les trains en question comprendront, pour chaque rame, quatre voitures pouvant emporter jusqu’à 220 passagers et pouvant aller à près de 160 kilomètres/heure, avec une autonomie de 400 à 600 kilomètres environ. L’installation des trains puis du système les accompagnant doit prendre du temps, si bien que les premières expérimentations auront lieu en 2023. Les trajets commerciaux devraient démarrer environ en 2024, sur la ligne Laroche-Migennes-Auxerre-Corbigny-Avallon, dans l’Yonne.
SI les frais sont élevés, une partie devrait être prise en charge par l’État, dans le cadre du plan de sept milliards d’euros annoncé par le gouvernement en septembre 2020, qui d’ici à 2030 doit faire de la France un grand acteur de l’hydrogène. En effet, cette technologie de l’hydrogène porte de nombreux espoirs pour le futur. Finalement, avec à ces aides, la région Bourgogne-Franche-Comté devrait débourser 14 millions d’euros par train.
Des moyens élargis pour leur mise en place
Afin de pouvoir mettre en place cette nouvelle technologie dans les transports, les travaux de la station de production d’hydrogène doivent démarrer cette année, en 2021. Un centre de production d’hydrogène à Auxerre alimentera ces trains à hydrogène, réalisé par Hynamics, une filiale d’EDF, d’une capacité de production de 400 kilos par jour.
En effet, il est prévu également de mettre en place nouveaux bus ainsi que « des bennes à ordure et possiblement du transport par voie d’eau et des entreprises locales faisant du fret », a ajouté M. Neugnot, vice-président en charge des finances, des transports, des déplacements et des intermodalités au sein de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Une technologie propre pleine de potentiels
Cette nouvelle énergie, plus propre et efficace, ouvrent des portes à de nombreux autres projets. En effet, pour le projet des trains à hydrogène en Bourgogne-Franche-Comté, l’hydrogène utilisé sera entièrement produit à base de sources renouvelables et cette station d’hydrogène alimentera de nombreux autres moyens de transport.
« Les potentiels sont considérables. D’ici à 2030, plusieurs centaines de rames pourraient parcourir nos territoires »
Jean-Baptiste Djebbari, Ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports
Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie se sont en outre déclarées prêtes à expérimenter cette nouvelle énergie pour leurs trains régionaux. Cela pourrait, à terme, conduire à remplacer les TER diesel, qui fournit 25 % de l’énergie consommée par les trains régionaux et est pourtant responsable de 75 % de leurs émissions de CO₂.
Les premiers trains à hydrogène en France en bref
En Bourgogne-Franche-Comté viennent d’être lancés les premiers trains à hydrogène sur le territoire français. Bénéficiant d’une grande aide de la part de l’État, lui-même conscient de l’avenir de cette énergie plus propre, la région a décidé de mettre en place trois trains à hydrogène, sur des lignes régionales. C’est un premier pas vers des modes de transport davantage propre. L’hydrogène, bien qu’encore polluant, semble être un outil prometteur, réservant des surprises.