À compter du 9 juin prochain, un cahier de rappel numérique devra être rempli à l’entrée des salles afin de permettre aux personnes ayant fréquenté un établissement d’être prévenues en cas de risque de contamination.
Après la réouverture des terrasses le 19 mai dernier, le gouvernement se prépare à la réouverture des salles. Lorsque celles-ci rouvriront le 9 juin prochain, il sera obligatoire – tout comme l’an dernier – de remplir un cahier de rappel afin d’être prévenus en cas de risque de contamination. Toutefois, cette année, celui-ci sera bien différent : le cahier de rappel sera maintenant numérique, comme l’a expliqué Le Monde.
Un dispositif directement intégré à TousAntiCovid
L’an dernier à pareille date, les restaurateurs étaient tous contraints de tenir un cahier de rappel physique. Les clients devaient y laisser leurs coordonnées afin d’être rappelés en cas de risque de contamination. Cette année, ce dispositif sera de retour à compter du 9 juin, mais sous une forme bien différente. Le gouvernement a en effet décidé de moderniser ce cahier de rappel et d’en créer une version numérique afin de faciliter l’entrée de données.
Cette version sera directement intégrée à l’application TousAntiCovid. Il suffira de scanner les codes QR disponibles à l’entrée de tous les établissements recevant du public en France et d’inscrire certaines informations personnelles ainsi que le lieu, la date et l’heure du passage. Des formulaires papiers resteront disponibles pour les personnes ne disposant pas de smartphone, mais les établissements seront fortement incités à utiliser la fonction nouvellement intégrée dans l’application TousAntiCovid.
En cas de non-déploiement du cahier de rappel papier dans les bars, cafés, restaurants ou salles de sport, les établissements risqueront une amende, voire une fermeture, en cas de récidive.
« L’enjeu est de faire en sorte que cette réouverture progressive soit la plus sécurisée possible pour éviter d’avoir à refermer par la suite, ce qui aurait vraiment un effet dévastateur. »
Alain Griset, le cabinet du ministre délégué aux petites et moyennes entreprises.
La fonctionnalité de ce nouveau dispositif est très simple. Lorsqu’une personne partage un test de dépistage positif sur TousAntiCovid dans les jours suivants sa visite d’un lieu public, l’historique des lieux visités est envoyé au serveur. Une notification est alors envoyée aux personnes ayant visité l’établissement le même jour et aux mêmes horaires que la personne ayant contracté la Covid-19.
Deux niveaux d’alerte sont alors possibles. Une alerte orange est envoyée si une seule autre personne est tombée malade au même endroit et sur une même plage horaire de deux heures, recommandant de se faire tester immédiatement, de limiter ses contacts et de surveiller ses symptômes. Dans le cas où trois personnes déclarées positives ont fréquenté un même lieu, une alerte rouge apparaît sur les téléphones des autres clients ou visiteurs avec comme consigne de s’isoler et de se faire tester immédiatement.
Aucune identification possible
Afin de rassurer les utilisateurs inquiets du partage de données, la direction générale de la Santé, qui pilote le projet, a rappelé que le dispositif « ne trace pas et n’identifie pas. » Le gouvernement aurait d’ailleurs obtenu la validation de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
« Les codes QR générés par les établissements sont des crypto-identifiants qui ne permettent de retrouver ni le nom ni l’adresse des lieux ». Lorsqu’une personne est alertée, les utilisateurs de TousAntiCovid ne sont ni informés du nom de l’endroit où le contact à risque a eu lieu ni de l’identité de la personne contact, car cette information n’existe tout simplement pas sur le serveur.
Le cahier de rappel numérique, en bref
Afin de faciliter la prise de données et le traçage en cas de contamination, le gouvernement a décidé de mettre en place un nouveau dispositif numérique qui remplacera le traditionnel cahier de rappel utilisé l’an dernier. À en croire les dires des ministres, il sera ainsi beaucoup plus simple – et sécuritaire – de visiter des établissements accueillant du public.
Que pensez-vous de ce nouveau dispositif ? L’utiliserez-vous ? Faites-le-nous savoir dans les commentaires !