Certaines compagnies aériennes envisagent de proposer l’option des billets d’avion sous la devise Pay When You Fly.
En période de pandémie, les vacanciers étaient de plus en plus en proie aux incertitudes et aux inquiétudes lors de la planification de leurs vacances et de leur réservation ultérieure. Il arrivait souvent que certains pays ferment leurs frontières aux touristes et que les vacances prévues ne puissent avoir lieu, alors que les billets d’avion avaient déjà été réservés. Cette situation a ensuite été associée à des délais compliqués de réaffectation et d’annulation. Ainsi, les premières compagnies aériennes tentent aujourd’hui d’intégrer des options Pay When You Fly (en français : payez quand vous volez) dans leur processus de réservation.
Le système Pay When You Fly est-il la solution à l’incertitude des annulations de vol et des remboursements ?
Pay When You Fly se traduit par « Payez comme vous volez. » Pour les passagers, cela signifie qu’ils ne paient pas directement le montant total des billets d’avion au moment de la réservation, mais qu’ils versent seulement un acompte. Le montant restant n’est débité que quelques semaines avant le départ, ce qui permet aux vacanciers de réserver leurs vacances à l’avance sans se soucier des remboursements à effectuer en cas d’annulation du voyage.
L’année dernière, une enquête menée par Amadeus auprès de 5 000 voyageurs du monde entier, dont 1 000 de France, d’Allemagne, de Malaisie, du Royaume-Uni et des États-Unis, a démontré que 81 % des voyageurs critiquent les processus de remboursement. Environ 40 % citent l’incertitude du processus de remboursement comme le principal problème, tandis que 32 % considèrent que le processus de remboursement est trop compliqué.
Le système Pay When You Fly pourrait être la solution à ce problème. British Airways, par exemple, a développé une méthode pour les voyages à forfait, c’est-à-dire spécifiquement pour les voyageurs qui achètent à la fois le vol et l’hôtel par l’intermédiaire de la compagnie aérienne. À l’avenir, ces clients bénéficieront d’un paiement plus facile, car au lieu de la totalité du coût, seuls 15 % seront dus au départ. Le montant restant sera ensuite débité quelques semaines seulement avant le départ. D’autres compagnies aériennes prévoient même ces avantages pour les réservations de vols individuels sans forfait.
« En reportant le paiement, les voyageurs disposent d’un délai plus long pour payer au lieu de devoir le faire immédiatement, ce qui semble augmenter la volonté de dépenser davantage pour le voyage. »
Bart Tompkins, directeur général des paiements chez Amadeus
Le paiement régulier et intégral au moment de la réservation serait préféré par seulement 37 % des personnes interrogées. En revanche, 21 % des voyageurs voyageraient à crédit, c’est-à-dire qu’ils préféreraient payer après le voyage. Dans l’ensemble, ce résultat montre que le nouveau produit répondrait certainement à une forte demande au moment de la réservation.
Par ailleurs, Pay When You Fly encouragerait les gens à acheter davantage d’accessoires de voyage. Selon le rapport, 42 % d’entre eux ajouteraient les repas et les bagages. Les options les plus populaires comprennent le choix du siège, divers repas à bord, une assurance ainsi qu’une franchise de bagages et un surclassement dans une classe supérieure.
Enfin, en cas d’annulation, les 15 % d’acompte resteraient à la compagnie aérienne, de sorte qu’elle serait toujours en mesure de vendre les sièges libres dans les deux semaines qui précèdent le départ.
Pay When You Fly, en bref
Il est peu probable que le principe Pay When You Fly soit appliqué de manière universelle, mais plutôt ciblé sur les routes présentant un risque d’annulation plus élevé ou pour promouvoir les vols long-courriers. Les compagnies aériennes seraient cependant gagnantes dans les deux cas : avec la réservation traditionnelle, les compagnies aériennes reçoivent leur argent directement, mais avec l’aide de la nouvelle option, des revenus supplémentaires seraient certainement générés.