Par rapport à ses voisins européens, l’hôtellerie française a enregistré le recul d’activité le plus faible sur l’année 2021.

Le tourisme est d’une importance primordiale pour l’Hexagone. Avant la crise, en 2019, la France avait notamment enregistré un nouveau record de fréquentation avec 35,4 millions d’arrivées et 70,7 millions de nuitées, selon les derniers chiffres de l’Insee. Depuis 2020, les chiffres sont toutefois à la baisse. Pourtant, la France arrive tout de même à tirer son épingle du jeu. L’industrie hôtelière du pays a enregistré le recul le plus faible d’Europe, comme l’indique le dernier rapport de MKG.

Un recul d’activité de 43 % en comparaison avec 2019

L’industrie hôtelière française a enregistré un recul d’activité de 43 % en comparaison avec 2019. Bien que ce chiffre puisse semble élevé, il reste le seuil le plus faible d’Europe. D’autres pays ont été beaucoup plus touchés par les effets de la pandémie. La République tchèque, notamment, a enregistré un recul d’activité de 77,4 % en 2021, alors que les Pays-Bas ont enregistré une baisse de 71,9 %. L’Hexagone devance même le Royaume-Uni, où les revenus de l’hôtellerie ont reculé de 47,6 %, tandis que l’Allemagne a enregistré un repli annuel nettement plus marqué, soit de 63,1 %.

En France, d’importances disparités ont été enregistrées entre les régions. Les trois régions qui s’en sont le mieux sorti en 2021 sont celles du quart Nord-Ouest : la Bretagne a enregistré un recul de 16,7 % par rapport à 2019, alors que le Centre-Val de Loire a enregistré un recul de 21 % et le Pays de la Loire un recul de 22,3 %. Trois régions avec « un potentiel important pour le tourisme de loisirs grâce à leurs façades littorales et la Vallée de la Loire, et avec une clientèle principalement domestique », détaille le MKG dans son rapport annuel.

Hors Île-de-France, c’est la région Grand Est qui a été la plus touchée, avec un recul de 33,9 %. La fermeture des stations de ski a également fortement ralenti le tourisme en région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a enregistré un recul de 30,8 % par rapport à 2019. Les Hauts-de-France et la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur suivent avec respectivement 30,3 % et 30 % de baisse de revenu hôtelier.

Enfin, les manques de clientèles étrangères, d’évènements et de sessions parlementaires européennes ont fortement affecté l’industrie hôtelière de Paris, Strasbourg, Toulouse et Nice.

Les hôtels de luxe les plus touchés

Tous les hôtels n’ont pas été affectés par la crise de la même manière. Comme l’activité des hôtels de luxe repose bien plus sur la clientèle internationale ou sur les salons et congrès que les hôtels des segments économiques, ce sont les hôtels des gammes supérieures qui ont été les plus durement touchés par la pandémie.

En l’absence de clients, les hôtels de luxe ont plus peiné à retrouver des résultats proches de leurs niveaux de 2019. L’hôtellerie moyen de gamme a enregistré un recul de son activité de 44,1 % par rapport à 2019, alors que les hôtels haut de gamme et de luxe ont, quant à eux, perdu plus de la moitié de leur chiffre d’affaires.

Les performances de l’industrie hôtelière française en 2021, en bref

Après une année 2020 sans précédent, 2021 a marqué la lente remontée des performances hôtelières vers leurs niveaux d’avant-crise. Au global, l’hôtellerie française a clôturé l’année qui vient de se terminer sur un repli de 43 % de son chiffre d’affaires par rapport à 2019. Bien qu’élevé, ce chiffre reste le plus bas d’Europe.

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Auteur

Membre de la rédaction depuis janvier 2020, Vicky Moreau est aujourd'hui directrice des contenus. Originaire de Montréal, mais ayant vécu en France et en Belgique pendant de nombreuses années, la francophonie et les voyages n'ont plus aucun secret pour elle.

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