Dans la lutte contre le changement climatique, la Commission européenne veut réformer le secteur de la mobilité en Europe afin que de nouveaux objectifs soient atteints dès 2030.
La Commission européenne veut atteindre de nouveaux objectifs climatiques d’ici 2030 à l’aide de mesures qu’elle a concrétisées dans une stratégie de mobilité à long terme : la Stratégie pour la mobilité durable et intelligente. Puisque le transport produit près de 30 % des émissions en Europe, des voitures, des avions, des bateaux ainsi qu’un nombre nettement plus important de trains à grande vitesse doivent sont contraints de réduire leurs émissions en Europe.
Les trains à grande vitesse vont doubler
Dans le cadre de la Stratégie pour la mobilité durable et intelligente, la Commission européenne a fixé de nouveaux objectifs pour un redressement des transports à l’échelle européenne. D’ici 2030, plus aucun CO₂ ne doit être libéré « pour les trajets collectifs planifiables de moins de 500 kilomètres. »
À cette fin, deux fois plus de trains à grande vitesse qu’auparavant circuleront sur les rails européens et 30 millions de voitures sans émissions circuleront sur les routes. En contrepartie, le nombre de vols courts-courriers en Europe devra être réduit.
L’objectif de rendre 100 villes européennes climatiquement neutres devrait maintenant être atteint plus tôt que prévu. Au lieu de 2050, l’objectif a été fixé à 2030.
D’ici 2035, des navires ainsi que des avions gros-porteurs sans émissions devront être disponibles, comme le prévoit la stratégie. Dans le domaine ferroviaire, le trafic de marchandises devrait doubler d’ici 2050 et le trafic à grande vitesse devrait même tripler.
Il faut créer des incitations à la réduction des émissions
La protection du climat sera à l’ordre du jour du sommet européen. Après les négociations, les États membres veulent se mettre d’accord sur un nouvel objectif de réduction des émissions. La stratégie de redressement des transports a maintenant été présentée, mais la mise en œuvre concrète ne suivra que dans les années à venir.
Pour que les objectifs soient atteints, il faut mettre en place les incitations appropriées, comme le stipule la stratégie. Cela inclut expressément la taxation du CO₂.
L’UE va fournir 130 milliards d’euros par an
Les représentants des constructeurs d’avions (ASD), des compagnies aériennes (A4E), des aéroports (ACI) et du contrôle du trafic aérien (Canso) se félicitent de la stratégie et ont déclaré que celle-ci est « conforme aux engagements actuels du secteur en faveur d’un avenir durable pour le transport aérien. »
Selon l’industrie, pour atteindre les objectifs de la stratégie de mobilité, un soutien financier plus important est nécessaire. En raison de la pandémie, les compagnies aériennes ont subi d’énormes pertes, ce qui serait incompatible avec les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs. Ce fait doit être pris en compte lors de la mise en œuvre de la stratégie.
La Commission européenne prévoit des investissements massifs de la part d’investisseurs privés pour inverser la tendance. Rien qu’entre 2021 et 2030, des investissements supplémentaires de sources publiques et privées s’élevant à 130 milliards d’euros par an seront nécessaires pour la transformation. Cela comprend les coûts des nouveaux véhicules, navires ou avions. L’expansion de l’infrastructure pourrait donc nécessiter des investissements de 100 milliards d’euros additionnels par an.
Les objectifs de la Commission européenne pour le secteur des transports en bref
La Commission européenne veut déclarer la guerre au changement climatique et c’est pourquoi elle a récemment présenté sa stratégie pour un redressement de la mobilité en Europe. L’UE veut également promouvoir la durabilité du transport aérien, entre autres choses, et mettra à disposition des milliards d’euros pour atteindre ces objectifs.