Plusieurs reportages concernant les conditions d’entrée en Chine ont provoqué de nouvelles turbulences. La Chine exigerait maintenant des tests de dépistage anaux aux voyageurs désirant entrer au pays.
Selon Reuters, la Chine aurait récemment exigé aux voyageurs désirant entrer au pays de réaliser un prélèvement anal en plus des résultats des tests de dépistage classiques. Comme le cite l’agence de presse, les personnes touchées auraient vécu un « traumatisme psychologique grave ». Une vue d’ensemble.
La Chine n’exige des tests anaux que pour les passagers étrangers
Un nouveau rapport sur les conditions d’entrée imposées par la Chine a provoqué de novelles agitations le 5 mars dernier. Comme l’a rapporté l’agence de presse Reuters, les ressortissants étrangers entrant en Chine auraient récemment été obligés de prendre des « prélèvements anaux » en plus de soumettre les résultats de leurs tests de dépistage. Pour l’instant, cette méthode de test inhabituelle n’a été préconisée que dans certaines villes sélectionnées, telles que Pékin, Shanghai ou Qingdao.
« Si les gens ne sont pas familiers avec la procédure d’un test de prélèvement anal, notre personnel les aidera en leur expliquant comment il doit être effectué. »
Citation d’un membre du personnel du département de contrôle des maladies de Pékin
Il a été dit que les premiers tests anaux auraient été effectués au début de la semaine à Tokyo. Un débat a d’ailleurs éclaté en milieu de semaine après un reportage du magazine Vice sur les tests anaux effectués sur un diplomate américain. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait cependant immédiatement démenti cette information.
Mesures de lutte contre les virus fondées sur des “preuves scientifiques
Dans une déclaration faite le 4 mars dernier, le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué que « les mesures de prévention et de contrôle des virus prises par la Chine sont entièrement basées sur des preuves scientifiques. » Il a par ailleurs indiqué que des tests anaux avaient déjà été effectués sur sa propre population dans de grandes parties du pays en janvier dernier, sans toutefois préciser les villes dans lesquelles les tests auraient été effectués.
Un prélèvement anal dans le cadre du Covid-19 est effectué à l’aide d’un coton-tige inséré jusqu’à cinq centimètres dans l’anus, selon les informations du Centre chinois de contrôle des maladies. Les résidus du virus peuvent apparemment être détectés dans cette région pendant beaucoup plus longtemps que, par exemple, dans la gorge. Un résultat positif ne donnerait cependant que peu d’informations sur le taux d’infection réel du passager concerné, car les résidus de virus dits inactifs – soient ceux qui ne peuvent infecter d’autres personnes – seraient également détectés lors d’un test anal.
La politique d’entrée en Chine en bref
La Chine a récemment fait l’objet de critiques répétées pour ses conditions d’entrée extrêmement strictes lors de l’admission de visiteurs étrangers. Le fait qu’à présent, en plus des stratégies de test conventionnelles, des prélèvements dits anaux doivent être effectués à l’entrée et sans possibilité de décision, ne correspond en aucune façon à la procédure européenne. Cette procédure est particulièrement douteuse dans la mesure où il semble qu’elle ne soit pas nécessaire sur le plan médical.